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jeudi 26 février 2015 23:16

Golden Dogs, T4: Quatre, de Griffo et Desberg

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Golden Dogs, T4: Quatre

Chronique du tome 1
Chronique du tome 2
Chronique du tome 3

L'histoire :
Les Golden Dogs, de nouveau réunis, décident de réaliser leur plus gros coup et de faire payer le juge Aaron.

Mon avis :
Voici le dernier tome de la série «Golden Dogs». Nous arrivons donc à la conclusion de l'histoire. Fanny raconte toujours les aventures du groupe, qui s'est reconstitué lors du troisième tome.
Dans cet album final, l'histoire est lente. Malgré quelques scènes d'action, c'est surtout le côté psychologique des personnages qui est travaillé. La suspicion est présente entre les différents membres du groupe et on sent une tension, une gêne dans leur façon d'être. Les auteurs nous font encore découvrir des informations sur leurs personnages, mais cela n'a plus le même charme.

Orwood semble avoir tout prévu et anticipé, mais ses choix sont étranges. Il paraît totalement détaché des événements. Lucrèce et Lario sont en retrait. Fanny semble beaucoup plus décidée et d'un autre côté, aigrie par la situation dans laquelle elle se trouve. On découvre le devenir des différents protagonistes. J'ai trouvé certaines situations un peu trop simplistes (exemple: la façon dont est évincé le juge Aaron).

L'histoire bascule un peu dans le mystique, ce qui est étrange, surtout parce qu'au départ, c'est un groupe de voleurs et d'assassins. Je trouve que la fin laisse à désirer. À la dernière page, j'ai voulu poursuivre ma lecture pour savoir ce qui suivait, mais rien... Ce qui renforce ce sentiment, c'est l'impression que les auteurs se sont ménagé une fin ouverte, afin de ne pas fermer totalement la porte de cette histoire, dommage. J'ai vraiment un sentiment de manque de profondeur du scénario. Est-ce dû au manque d'action et à l'éclairage psychologique des personnages ? Peut-être, mais cela laisse une impression d'inachevé.

Les dessins sont toujours aussi travaillés. Les auteurs se sont fait plaisir. On se délecte du réalisme des décors et des ambiances de Griffo. L'ensemble est toujours précis.

Une version numérique de cet ouvrage m'a été envoyée par les éditions Le Lombard.

Titre:Golden Dogs: Quatre
Auteur: Desberg
Dessinateur: Griffo
Éditeur: Le Lombard
Nombre de pages: 46
ISBN: 978-2-8036-3496-5
Date de publication: 23 janvier 2015

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lundi 23 février 2015 12:16

Les jours clairs, de Zsuzsa Bánk

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Les jours clairs

L'histoire :
Années 1960, petite ville rurale de l'Allemagne. Seri, Aja et Karl sont liés par une amitié depuis leur plus tendre enfance, que Seri nous raconte à sa façon...

Mon avis :
Ce livre ne comporte pas de dialogues. De plus, les phrases sont extrêmement longues et le rythme du récit est très lent. Tout cela peut déranger. Seri nous raconte sa vie, celle d'Aja et de Karl et de leurs familles. Elle met surtout en avant la famille d'Aja : Evi et Zigi sont deux personnes assez particulières qui ne sont pas dans le moule de la société. C'est ce qui attire Seri.

Il y a de nombreux flash-backs, ainsi que certaines informations qui sont répétées à de nombreuses reprises. Même si ce livre m'a plu, je comprends qu'il puisse lasser des lecteurs par cette lenteur, par le fait qu'il ne se passe pas grand-chose et que les informations utiles sont distillées au compte-goutte (le livre fait plus de 500 pages). Jusqu'à la fin de l'ouvrage, je me suis interrogé sur le caractère et les façons de faire d'Evi, de Zigi et même d'Aja.

On voit les trois enfants grandir, chacun avec ses problèmes et les aléas de la vie qui les ont touchés, peut-être plus que d'autres, et qui, en fin de compte, n'arrivent pas à évoluer en dehors de leur trio. On a l'impression qu'ils vivent en vase clos. De nombreux thèmes sont abordés : l'amitié, à travers les trois enfants, et aussi, petit à petit de leurs parents. L'amour, celui qu'entretient Evi avec Zigi, mais aussi les parents de Karl ou ceux de Seri, sans oublier les trois enfants. La mort, qui même souvent lointaine, semble omniprésente dans l'histoire.

Certaines réactions, surtout vers la fin de l'ouvrage, m'ont semblé un peu trop tranchées. Même en choisissant leur propre chemin, les enfants ne feraient que reproduire ce qu'ils ont connu. Il y a un côté plein d'espoir dans ce livre, puis de désillusions. C'est étrange.

Si le côté sans dialogues et phrases extrêmement longues ne vous dérange pas, c'est un livre à découvrir.

Titre: Les jours clairs (Die hellen Tage)
Auteur: Zsuzsa Bánk
Éditeur: Piranha
Nombre de pages: 539
Traduction: Olivier Mannoni
ISBN:978-2-37119-004-7
Date de publication: 07 janvier 2015

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jeudi 19 février 2015 17:17

Black Ice, de Becca Fitzpatrick

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Black Ice

L'histoire :
Britt et Korbie, deux amies, décident de partir dans le chalet familial à la montagne. En chemin, une tempête de neige les oblige à demander du secours aux habitants d'un chalet. À partir de ce moment, les vacances vont déraper.

Mon avis :
Après avoir lu la quatrième de couverture, j'ai été attiré par ce livre, l'histoire de Britt m'a intrigué. Le début du roman correspond à ce que j'attendais : après un début tranquille, la tension monte et le suspense est présent. On est pris dans la lecture. Cependant, le livre bascule ensuite dans quelque chose de plus ambigu, où la romance prend un peu trop le pas, à mon avis, sur le suspense. À ce moment-là, ce livre bascule un peu trop dans le mièvre à mon goût. Il est selon moi un peu gros de se retrouver dans cette situation.
De plus, et malheureusement, j'ai vite deviné le nom de la personne psychopathe responsable des meurtres de jeunes femmes, bien avant les premiers gros indices livrés par l'auteur.

Britt a un caractère bien trempé. Elle est débrouillarde et futée, mais en même temps, elle est une jeune fille en plein désarroi amoureux, et se pose de nombreuses questions sur ses agissements. J'ai eu l'impression qu'elle s'intéressait à chaque garçon qu'elle croisait (elle en croise trois dans le livre...). Certes, c'est un roman classé Young Adult, mais cela ne justifie pas cette romance un peu trop présente selon moi. Cela aurait peut-être pu être amené plus finement. L'auteur essaie alors de maintenir un semblant de suspense avec quelques rebondissements, mais les ficelles sont trop simples pour être crédibles et on voit tout de suite ce qui va arriver.

Les seuls personnages un peu travaillés sont les trois que la romancière souhaite mettre en avant. Et encore, ils ne sont pas suffisamment creusés, mis à part Britt qui est le personnage principal. Elle va passer d'une jeune fille pas toujours sûre d'elle à une adulte responsable. On s'attache à elle et seulement à elle. Les autres ont peu éveillé mon attention.
Korbie est une véritable pimbêche, mais elle est vite reléguée dans un rôle secondaire et pratiquement oubliée. Les garçons qui évoluent autour des deux jeunes filles sont un peu trop stéréotypés : Calvin: playboy, Mason: badboy, Shaun: totalement sans cœur.
Il faut reconnaître que l'écriture est fluide, sans anicroche. Les pages s'enchaînent rapidement. On suit quand même avec intérêt ce qui va arriver à Britt, même si cela semble convenu. Et si on passe outre le côté romance un peu trop accentué, on passe un agréable moment avec ce livre.

Mon avis est donc mitigé sur cette lecture.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions du Masque.

Titre: Black Ice (Black Ice)
Auteur: Becca Fitzpatrick
Éditeur: Le Masque
Nombre de pages: 355
Traduction: Marie Cambolieu
ISBN: 978-2-7024-4150-3
Date de publication: 4 février 2015

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mercredi 18 février 2015 14:03

Elle s'appelait Tomoji, de Jirô Taniguchi

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Elle s'appelait Tomoji

L'histoire :
La jeunesse campagnarde de Tomoji Uchida, jusqu'à son mariage, vue à travers le regard de Jirô Taniguchi.

Mon avis :
Jirô Taniguchi[1] nous raconte, à sa manière, la jeunesse de Tomoji Uchida, qui plus tard créera un temple bouddhiste célèbre au Japon. Tout en finesse, avec douceur et sans à coups, l'auteur nous montre le Japon rural entre 1912 et 1926. Jirô Taniguchi garde une certaine distance par rapport à son récit. Il énonce des faits et enchaîne les événements. Par moments, je me suis demandé s'il avait de réelles attaches avec son héroïne ou si cela était dû au fait que cet album était une commande du temple bouddhiste.

L'histoire est simple, sans fioritures. On découvre la vie quotidienne et l'enfance difficile d'une fillette de la campagne. Entre école, tâches ménagères, travail au magasin d'approvisionnement de la famille, les journées sont longues. Tomoji fait tout avec abnégation, sans jamais se plaindre. Les traditions tiennent une place importante, par exemple, le fait de prendre un parapluie pour aller à l'école. Il y a aussi le mode de fonctionnement des campagnes qui semble immuable, alors que les villes se développent et qu'un début de modernité s'y ressent.

J'ai vraiment apprécié le trait de l'auteur: fin et précis. Les planches couleur en début de chapitre sont magnifiques. C'est une bonne chose de la part de l'éditeur d'avoir fait le choix de les conserver. L’œil se délecte de planche en planche, même si, comme je l'ai déjà signalé, le texte semble plus en retrait et garde une certaine distance avec les images. Cela fait que l'on ne s'attache pas vraiment à Tomoji, on suit simplement l'évolution du personnage sans réelle empathie. C'est dommage. On peut lire cet album uniquement pour ses dessins, mais le texte n'a pas la profondeur qui permettrait de rehausser l'ensemble.

À la fin de l'ouvrage, on trouve un entretien avec l'auteur qui explique comment il a mené le travail sur cet album.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Rue de Sèvres.

Titre: Elle s'appelait Tomoji (Tomoji)
Auteur: Jirô Taniguchi
Éditeur: Rue de Sèvres
Nombre de pages: 173
Traduction: Corinne Quentin
ISBN:978-2-36981-131-2
Date de publication: 21 janvier 2015

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mardi 17 février 2015 13:24

La quête du prince boiteux, de Paul Carta

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La quête du prince boiteux

L'histoire :
Un apprenti charbonnier, Khimaï, entre dans une taverne où se déroule un combat. Le vainqueur, Borhôn, accepte de prendre un verre avec l'apprenti et finit par reconnaître en lui le prince qu'il a servi autrefois.

Mon avis :
J'ai un regard assez mitigé sur ce tome 1 des « Chroniques d'au-delà du seuil ». Le premier aspect, pratique, concerne les préambules à chaque chapitre : j'ai eu un peu de mal avec la police de caractères utilisée. Ensuite, j'ai mis du temps à entrer dans l'histoire de Khimaï. Le roman est lent, très lent. Khimaï est un jeune homme discret. Il a une quête, un but : récupérer le trône dont on l'a spolié. Il traverse des contrées hostiles afin de trouver de l'aide pour réussir sa mission. Au cours de ses pérégrinations et des événements qui se produisent, il y a régulièrement des flash-backs sur sa jeunesse et la formation qu'il a suivie pour diriger son pays. Ce sont ces passages qui sont les plus intéressants, car ils mettent en place les différents éléments qui nous permettent de comprendre la personnalité de Khimaï.
L'auteur a choisi de procéder de cette manière, mais j'aurais peut-être préféré un roman plus linéaire, ce qui m'aurait permis de m'attacher plus rapidement au personnage. Car il faut reconnaître qu'il est attachant, ainsi que Borhôn, son ancien maître d'armes, et Lathân, qui est assez mystérieux et qui semble tenir une place importante dans l'histoire.

Ce tome 1 met en place les éléments de l'intrigue, mais on ne sait toujours pas pourquoi Khimaï s'est retrouvé dans cette situation, ni qui a usurpé le trône, bien que l'auteur ait glissé ici et là quelques allusions discrètes.

Il m'a fallu aussi un peu de temps pour entrer dans l'univers du romancier, comprendre le mode de fonctionnement de ce monde. Il y a de nombreux dieux qui ont une grande importance dans l'histoire de Mitellia. Dans trois Dominions (sur quatre), le culte prépondérant est celui du Dieu Secret qui, par l'intermédiaire du Pourvoyeur (dont Khimaï est l'héritier), interagit avec les hommes.

J'ai trouvé qu'il manquait certaines informations expliquant de manière plus approfondie la situation de Khimaï, comme sa claudication, mais le personnage reste assez évasif sur les explications. Pourtant, le héros n'est pas idiot, il sait analyser les situations et prendre les décisions qui s'imposent. L'écriture est relevée, agréable à lire. Le scénario est pour le moment classique (la quête du héros), mais cela se tient. Comme il s'agit d'un tome introductif, de mise en place des différents éléments de fonctionnement, il faut espérer que cela va un peu s'accélérer dans le tome 2.

À découvrir !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: La quête du prince boiteux
Auteur: Paul Carta
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 367
ISBN: 978-2-8098-1615-0
Date de publication: 15 janvier 2015

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