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mardi 23 février 2021 14:38

Le bonheur est au fond du couloir à gauche, de J.M. Erre

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Le bonheur est au fond du couloir à gauche

L’histoire :
Un matin, Bérénice quitte Michel, dépressif. Le jeune homme décide alors de se reprendre en main, et de reconquérir sa dulcinée.

Mon avis :
J’ai lu les différents romans de l’auteur et j’ai adoré « Série Z» ainsi que «Le mystère Sherlock». J’ai moins accroché sur les suivants, « la fin du monde à du retard », «Le grand n’importe quoi», et « Qui a tué l’homme-Homard ?». C’est donc avec une petite inquiétude que j’ai attaqué « Le bonheur est au fond du couloir à gauche». C’est un petit roman qui se lit vite. J.M. Erre aborde cette fois-ci le thème du bonheur à travers les ouvrages de développement personnel.
% Le romancier tourne en dérision les différents ouvrages, ainsi que certaines chaînes de télévision. L’humour est présent, mais honnêtement, j’ai seulement esquissé quelques sourires. Depuis quelques romans, il y a un essoufflement, l’ensemble est moins pertinent, et c’est encore plus flagrant dans celui-ci.

Michel n’a pas d’épaisseur. Il y a uniquement une longue litanie de ses travers, et absolument rien pour le rendre sympathique. C’est la même chose pour les personnages secondaires, comme monsieur Patusse, le voisin de palier.
Le lecteur suit la journée de Michel et les choix que ce dernier opère au cours de celle-ci, grâce à Internet. Tout y passe : marabout, purification de l’être et de l’habitation, lecture des ouvrages laissés par Bérénice. Michel prend l’ensemble au pied de la lettre, sans aucune réflexion, à tel point que cela alourdit le récit, et que les traits d’humour agacent.

Cette lecture a été une déception.

Titre: Le bonheur est au fond du couloir à gauche
Auteur: J.M. Errek
Éditeur: Buchet Chastel
Nombre de pages: 192
ISBN: 978-2-2830-3380-7
Date de publication: 7 janvier 2021

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lundi 30 septembre 2019 22:07

Un principal ne devrait pas dire ça, de Patrice Romain.

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Un principal ne devrait pas dire ça

L’histoire :
Patrice Romain est chef d’établissement dans un collège, et il nous livre des anecdotes sur les enseignants qu’il côtoie.

Mon avis :
L’auteur précise, au début de son ouvrage, que pour des raisons pratiques et de cohérence, toutes les anecdotes ont été regroupées sur une année scolaire. Le résultat est totalement caricatural et biaisé. De nombreuses situations, même si elles sont vraies, ne pourraient plus se dérouler au vu de l’évolution du métier d’enseignant. On sent que certaines histoires sont un peu datées. Au travers de son récit, Patrice Romain en fait une généralité.
De toute ma scolarité, je n’ai pas croisé d’enseignants comme ceux décrits dans ce livre. Et je n’en croise toujours pas (je précise que je ne suis pas enseignant, mais j’en croise quotidiennement, ainsi que des élèves). Le but de cet ouvrage est de faire rire, mais j’ai eu l’impression d’atterrir sur une autre planète. Je me suis dit que la plupart des lecteurs allaient prendre le contenu pour argent comptant, alors que cela concerne quelques cas, étalés sur de nombreuses années dans différents établissements. L'auteur parle de différents professeurs qu’il affuble de surnoms : madame Thérésa, madame Saint-Diktat, monsieur Manfou, etc.

L’humour est bien présent, le but étant de se détendre, mais dans mon cas, cela n’a pas vraiment pris. La conclusion parle de la réalité du métier d’enseignant et de la « bienveillance » demandée. Il est dommage que l'auteur n'ait pas développé son récit autour de cela.

Titre: Un principal ne devrait pas dire ça
Auteur: Patrice Romain
Éditeur: City Éditions
Nombre de pages: 240
ISBN: 978-2-8246-1523-3
Date de publication: 28 août 2019

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lundi 3 juin 2019 21:02

Qui a tué l’homme-homard ?, de J.M. Erre

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Qui a tué l’homme-homard ?

L’histoire :
À Margoujols, village isolé de Lozère, un meurtre sanglant est commis sur la personne de Joseph Zimm, dit l’homme-homard, à cause de ses difformités. De plus, il a été découpé. La gendarmerie est chargée de l’enquête.

Mon avis :
J’ai découvert l’auteur avec série Z, et depuis, j’ai lu ses autres romans, que j’ai toujours aimés, grâce à l’humour qu’ils contiennent. C’est donc avec un certain intérêt que j’ai lu « Qui a tué l’homme-homard ».

La victime est un ancien membre du cirque Britiescu, un freakshow où les artistes étalaient leurs difformités. Dans des circonstances dramatiques, les différents pensionnaires du cirque ont décidé de s’établir à Margoujols. L’intrigue est bien construite, le romancier maîtrise parfaitement les codes du thriller. Pour aider la gendarmerie, il met en avant une jeune fille en fauteuil, Julie, qui ne parle pas, bave, et peut uniquement bouger le majeur de sa main gauche.

L’humour est corrosif, surtout venant de Julie (elle se décrit comme cynique), mais aussi des autres habitants et de leur décalage avec la réalité. Les réseaux sociaux sont aussi au coeur de l’histoire, car ce village de Margoujols est hyperconnecté. L’adjudant Pascalini, au grand regret de Julie, est loin des stéréotypes de l’enquêteur de série Télé. Si elle veut pouvoir écrire son polar, l’adjudant doit se ressaisir et cadrer avec l’attente du lecteur. Le ton est donné.

Les interactions avec les habitants sont loufoques, de quoi devenir chèvre. Pourtant, au cours des pages, l’humour devient lassant, c’est dommage. Soit l’auteur baisse de régime, soit je suis trop habitué à son style. L’histoire est quand même intéressante, mais je suis loin d’avoir ri comme avec les romans précédents de l’auteur.

Titre: Qui a tué l’homme-homard ?
Auteur: J.M. Erre
Éditeur: Buchet Chastel
Nombre de pages: 326
ISBN: 978-2-283-03223-7
Date de publication: 7 février 2019

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lundi 1 août 2016 22:19

American rigolos : chroniques d’un grand pays, de Bill Bryson

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American rigolos : chroniques d’un grand pays

L’histoire :
Bill Bryson retourne aux États-Unis après vingt ans passés en Angleterre. Il présente dans cet ouvrage les soixante-quinze premières chroniques écrites pour un magazine britannique. Ces dernières relatent des aspects de la vie américaine.

Mon avis :
J’ai passé un bon moment lors de la lecture de ces chroniques. Il faut reconnaître que Bill Bryson sait saisir avec philosophie les travers et incongruités de la vie américaine. L’auteur s’appuie sur sa vie quotidienne afin de rire de lui et de ses compatriotes. On peut dire que c’est réussi. D’ailleurs, l’avertissement en début d’ouvrage donne le ton.

Certaines chroniques font froid dans le dos quand on imagine que cela se déroule dans l’un des plus grands pays développés au monde. En même temps, je me suis dit que certaines aberrations devaient exister aussi en France.
Il analyse les mœurs et nous fait part de statistiques plutôt surprenantes. Il raconte aussi ses déboires lors de ses nombreux voyages ou sorties en famille.

Il faut reconnaître que certaines chroniques sont devenues un peu désuètes. Elles ont été rédigées à la fin des années 1990. Donc quand l’auteur aborde le magnétoscope ou le fonctionnement d’un ordinateur, cela perd un peu de sa force.
Les chroniques sont assez courtes. Cela permet de choisir son mode de lecture. On peut en sélectionner une au hasard ou les lire dans l’ordre, peu importe. Quelle que soit la période, c’est un bon livre de chevet, ou à utiliser sur la plage.

Titre: American rigolos : chroniques d’un grand pays
Auteur: Bill Bryson
Éditeur: Payot
Nombre de pages: 380
Traduction: Christiane et David Ellis
ISBN: 978-2-22891-559-5
Date de publication: 8 juin 2016

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jeudi 11 février 2016 19:35

Le grand n'importe quoi, de J.M. Erre

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Le grand n'importe quoi

L'histoire :
Samedi 7 juin 2042, 20h42. Arthur se retrouve à une soirée à Gourdiflot-le-Bombé. La soirée dérape, et il se retrouve à «Errer» dans les rues...

Mon avis :
Comme pour les romans précédents de J.M. Erre, il s'agit d'une histoire racontée avec beaucoup d'humour. Il faut déjà prévenir l'éventuel lecteur que l'écriture de J.M. Erre est complètement déjantée. L'auteur est en totale roue libre, ou donne l'impression de l'être, car sous des dehors loufoques (le titre est vraiment bien choisi), son récit est entièrement maîtrisé.

Le romancier s'attaque à la science-fiction, et pas seulement. Il y a de nombreuses allusions (ou plus) aux mathématiques, aux séries TV, aux films et à la musique (liste non exhaustive).
Des paroles de chansons s'insèrent de manière naturelle dans le récit (exemple: le début de « Le chanteur » de Daniel Balavoine). Il y a des allusions à certains films : « un jour sans fin », « Le corniaud » avec la scène de l'accident de vélo, sans oublier les séries TV : « X-files », « Les envahisseurs » etc. Nous retrouvons, comme dans les romans précédents, une trace de l'abbé Saint-Freu, ce religieux au comportement parfois assez singulier. Les personnages sont tous étranges ou presque. Il y a Francis et J-Bob, les piliers de bar et leurs discussions philosophiques (surtout celles de J-Bob). Il y a Arthur et Lucas, des écrivains en manque d'inspiration. La gouvernante de l'abbé Saint-freu qui est très particulière, tout comme la maire de Gourdiflot-le-Bombé, le village où se déroule l'action. Sans oublier l'utilisation des stéréotypes de toutes sortes, comme celui sur les culturistes.

L'auteur va à chaque fois plus loin dans la possibilité de repousser les limites. Certains (vu dans les commentaires d'un site de vente), trouvent qu'il y a trop de jeux de mots, d'allusions, d'humour grinçant. Or, c'est ce qui fait le style de J.M. Erre. C'est justement parce qu'il y a cette profusion que j'aime lire cet auteur. Son humour n'est pas uniquement « jeune adolescent », comme j'ai pu le lire, car il faut réussir à repérer toutes les références culturelles, qu'elles soient littéraires ou autres (et même en étant de la même génération que lui, je ne suis pas certain d'avoir tout vu).

L'auteur utilise beaucoup de références, même dans la structure de son livre. J. M. Erre fait référence lu « guide du routard galactique », de Douglas Adams et du chiffre parfait, le « 42 ». Or, étrangement, si on ne compte pas le prologue et autres interludes, il y a 42 chapitres numérotés à ce livre.

Derrière le côté loufoque, il y a une histoire (même si elle est légère) et des réflexions sur la place de l'homme et de l'écrivain dans notre monde. Sans oublier la place de la technologie et du smartphone.

On aime ou on aime pas. Moi, j'adore !

Merci Monsieur Erre pour ce bon moment de détente !

À lire !

Titre: Le grand n'importe quoi
Auteur: J.M. Erre
Éditeur: Buchet-Chastel
Nombre de pages: 296
ISBN: 978-2-283-02933-6
Date de publication: 11 février 2016

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