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jeudi 24 septembre 2020 12:00

Collection court toujours

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Collection Court toujours

Les éditions Nathan proposent une nouvelle collection d’ouvrages en direction des 15-25 ans. Le plus de cette collection ? Les ouvrages sont disponibles en trois versions : papier, numérique, et en audio (à travers l’application Nathan Live). Cela permet de basculer de l’une à l’autre si nous le souhaitons.

L’idée est bonne (reprise sur un modèle anglosaxon), les premiers auteurs et sujets traités intéressants.
Autant le dire tout de suite, je ne suis pas le coeur de cible de cette collection qui veut aussi inciter à la lecture. La présentation me dérange : le texte est très aéré. J’ai l’impression de me retrouver dans une collection pour moins de douze ans. Il y a trop peu de pages, ce qui fait que les personnages ne sont pas assez approfondis (je reconnais que ce n’est pas le but de cette collection). En fin de compte, ce sont des condensés, car ils mériteraient approfondissement et développement. Une série qui trouvera sans doute son public, mais parmi les élèves que je côtoie quotidiennement, très peu seraient intéressés.

Les premiers titres de cette collection :

  • Comme un homme

Comme un homme, de Florence Hinckel Un petit-fils découvre un grand-père qu’il ne connaît pas et par la même occasion un lourd secret de famille. Ethan veut tuer cet homme. Pourquoi ? Un récit étrange où la vérité est suggérée.

  • Son héroïne

Son héroïne, de Sévérine Vidal Jessica est harcelée dans le tram. Heureusement, Rosalie est là. Par contre, les jours suivants, Rosalie devient envahissante. Le lecteur découvre une Rosalie avec des troubles psychologiques importants et se demande comment Jessica va réagir.

  • Silent Boy

Silent Boy, de Gaël Aymon Gaël Aymon traite du harcèlement au Lycée. Anton est interne, un lycéen comme les autres, qui essaie de rester discret et dans la « norme ». Il ne se livre que sur un forum derrière le pseudo «Silentboy». À travers son regard, le lecteur «vit» le harcèlement quotidien des camarades dont il est témoin. Anton aura-t-il la force de dire ce qu’il pense ?

  • Le plus mauvais livre du monde

Le plus mauvais livre du monde, de Vincent Cuvellier Paul, qui s’est enfui de chez ses parents, prend au hasard livre dans une «boite à livre». Peu de temps après, il rencontre l’auteur de ce roman étrange. C’est une petite histoire légère, même trop légère. Les personnages ne sont pas assez travaillés. Cela est dû au format de 64 pages. Le scénario est très fin et je n’en ai pas vu l’intérêt. Dommage.

  • Aux ordres du coeur

Aux ordres du coeur, de Fabrice Colin

  • Les potos d’abord

Les potos d’abord, de Rachel Corenblit

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mercredi 16 mai 2018 22:32

Scène de crime, de Maud Tabachnik

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Scène de crime

L’histoire:
Maud Tabachnik nous livre des nouvelles autour du crime.

Mon avis:
Je dois déjà dire que je n’aime pas trop les nouvelles en règle générale (je fais une exception pour le prix Clara[1] qui consacre de jeunes auteurs). Ayant découvert Maud Tabachnick il y a peu de temps, j’ai quand même voulu essayer ce recueil de dix-sept nouvelles. Mon avis est très mitigé. Comme dans tout ouvrage de ce type, le résultat est inégal, et je dois dire que ma lecture a été délicate. Je préfère nettement un roman. L’histoire a le temps de s’installer.

Là, l’auteur va à l’essentiel et cela ne plaira pas forcément à tout le monde. À mon sens, certaines nouvelles tirent quand même leur épingle du jeu, comme « La maison au fond des bois » et « Paris au mois de mai ». Par contre, la plupart du temps, j’ai deviné la trame et la chute, ce qui est une déception à ce niveau-là. Les histoires sont assez noires, et la romancière ne fait pas dans la dentelle. À travers ses récits, Maud Tabachnick montre la bêtise humaine et la violence de notre société. Il y a aussi de la souffrance, du dégoût, de la haine, tout y passe. Les thèmes vont de l’intégrisme religieux aux violences conjugales en passant par les agressions sexuelles et l'homosexualité, il n’y a aucun tabou.
Si vous aimez les histoires courtes et violentes, vous trouverez votre bonheur. Par contre, si vous êtes comme moi et préférez les histoires longues, passez votre chemin.

Service presse des éditions De Borée.

Titre: Scène de crime
Auteur: Maud Tabachnik
Éditeur: De Borée
Nombre de pages: 303
ISBN: 978-2-8129-2348-7
Date de publication: 19 avril 2018

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dimanche 19 mars 2017 19:21

Prix Clara 2016, Nouvelles d’ados

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Prix Clara 2016

L’histoire :
Comme chaque année depuis 2007, le prix Clara regroupe les lauréats d’un concours pour les jeunes de 13 à 17 ans.

Mon avis :
Je ne m’intéresse pas trop aux nouvelles, mais je fais régulièrement une exception pour le prix Clara[1]. Cette année, c’est un tout petit recueil d’à peine plus de cent pages (contre plus de deux cent cinquante pour celui de 2007). Je sais très bien que ce n’est pas le nombre de pages qui fait la valeur d’un livre, mais c’est encore une fois la nouvelle la plus longue (« Terre-Happy ») qui m’a le plus intéressé.

Les six nouvelles qu’on trouve sont : « On n’entend que ce qu’on écoute » de Clara Albert, « Éclats de vie » de Zoé Baum, « Terre-Happy » de Ysaline Bortone-Bouver, «La fuite » de Estelle Desjardins, « J’aimerais mieux être un superbe météore » d’Irène Rodriguez et « Kol Nidre » de Solène Tuban.

Comme tout recueil de ce type, le résultat est inégal. Il faut aussi tenir compte des goûts personnels de chacun. Les sujets traités par les six jeunes filles (cette année, il n’y a pas de garçon) sont assez variés : la technologie, le racisme, les réfugiés, la vie, la musique, Le terrorisme, etc. On remarque que ces écrivains en herbe ont déjà un certain talent et une maîtrise de la langue plus que correcte.

La première nouvelle, « On n’entend que ce qu’on écoute », est l’histoire d’une maison qui parle de ses occupants et de son ressenti.
Ensuite, dans « Éclats de vie », nous sommes dans un récit polyphonique, où le narrateur change régulièrement jusqu’à la chute finale. J’ai eu quelques petits soucis lors de certains basculements de voix.
« Terre-Happy » est un récit de science-fiction, presque d’anticipation. Il s’agit de mon coup de coeur dans ce recueil. L’auteur réussi, avec brio, à emmener le lecteur là où elle le souhaite. J’ai apprécié la chute, car je ne l’attendais absolument pas.
Même si elle est bien écrite, je n’ai pas accroché à «La fuite ». Sans doute que je n’accroche pas au sujet des réfugiés. Les médias s’en donnent déjà à coeur joie et je n’ai pas besoin de lire un récit, même fictif, pour le garder à l’esprit.
Pour écrire « J’aimerais mieux être un superbe météore », l’auteur a effectué de nombreuses recherches sur Jack London. Cela se ressent parfaitement dans la nouvelle.
Dans la dernière nouvelle, la musique, à travers le violon, est mise en avant. Mais, aussi, le fait que la musique a pu avoir un rôle dans la survie de quelques personnes, au milieu du génocide de la seconde guerre mondiale. Si j’ai un reproche à faire à cette nouvelle, c’est qu’elle est un peu trop courte. Je pense qu’elle aurait gagné en épaisseur en étant un peu plus développée.

Ce recueil permet de passer un bon moment de détente. Et cerise sur le gâteau, les bénéfices vont à l’Association pour la recherche en cardiologie du fœtus à l’adulte (Arcfa[2] ) de l’hôpital Necker-Enfants malades.

Service presse des éditions Héloïse d'Ormesson par l'intermédiaire de lecteurs.com.

Titre: Prix Clara 2016, Nouvelles d'ados
Auteur: Collectif
Éditeur: Héloïse d'Ormesson
Nombre de pages: 115
ISBN: 978-2-35087-388-6
Date de publication: 3 novembre 2016

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mardi 14 février 2017 23:05

Le détective détraqué ou les mésaventures de Sherlock Holmes.

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Le détective détraqué ou les mésaventures de Sherlock Holmes

L’histoire :
Un échantillon de récits parodiques rendant hommage à Sherlock Holmes, permettant de découvrir l’univers du détective privé.

Mon avis :
Voici un recueil de vingt nouvelles tournant autour de Sherlock Holmes, qui ont été publiées entre 1892 à 2012, édité aux éditions Baker Street. Il s’agit essentiellement de parodies ou de détournements du célèbre détective privé. Il y a de grands auteurs, comme Jack London, Jean Giraudoux, Maurice Leblanc, voire Conan Doyle lui-même qui parodient le personnage à la pipe. Le résultat est inégal, d’une nouvelle à l’autre, ce qui est classique pour un ouvrage de ce type. Les histoires sont dans l'ordre chronologique, avec, au début de chacune, une petite présentation de leur auteur, mais rien n’interdit de les lire dans l’ordre souhaité.

D’autres noms sont utilisés pour rendre hommage (ou le ridiculiser) à Sherlock Holmes, comme Sherlaw Kombs, Picklock Holes, Herlock Sholmes, etc. On trouve aussi la même chose pour Watson avec Whatsup, Spotson, etc. Je dois dire que j’ai bien aimé les premières nouvelles (donc les plus anciennes et plus contemporaines de Conan Doyle) et que j’ai bien moins accroché sur la fin. Le type d’humour utilisé n’a pas eu de prise sur ma femme, qui a trouvé cela légèrement désuet, mais j’ai, de mon côté et dans l’ensemble, apprécié ce recueil. J’ai aimé voir un Sherlock à côté de la plaque, paranoïaque ou en cheville avec les voleurs.

Une quinzaine d’illustrations en noir et blanc parsème ce recueil. J’ai notamment trouvé que celle de la page 202 était très réussie (et j’ai vu que je n’étais pas le seul de cet avis).

Un ouvrage qui permet de passer un bon moment de détente pour découvrir ou redécouvrir l’univers holmésien.

Les différents auteurs présents :
Alceste, Peter Ashman, Robert Barr, J. M. Barrie, Bibliothécaires du Royal Borough of Kensington & Chelsea, Arthur Conan Doyle, Frederic Dorr Steele, Jacques Fortier, Jean Giraudoux, Bret Harte, O. Henry, William B. Kahn, Frederic A. Kummer, Maurice Leblanc, R. C. Lehmann, Ely M. Liebow, Jack London, Bernard Oudin, René Reouven.

Titre: Le détective détraqué ou les mésaventures de Sherlock Holmes
Auteur: Multiple
Éditeur: Baker Street
Nombre de pages: 286
ISBN: 978-2-917559-95-6
Date de publication: 19 janvier 2017

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vendredi 17 octobre 2014 17:31

La Dame de pique, d'Alexandre Pouchkine

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La Dame de pique

L'histoire :
Lors d'une partie de cartes, un homme (Tomski) raconte que la comtesse Anna Fédotovna posséderait le pouvoir de savoir quelles cartes jouer pour gagner. Herman, qui est présent, voit dès lors son avenir sous un autre jour...

Mon avis :
Il s'agit d'un grand classique de la littérature. C'est une nouvelle fantastique. C'est un modèle du genre. Pouchkine dresse un portrait de la bonne société russe du dix-neuvième siècle.
Nous avons l'impression d'être dans une nouvelle classique, réaliste, puis nous basculons dans le fantastique après la disparition de la comtesse. La comtesse est une vieille femme, qui ne vit que dans ses souvenirs, et martyrise son entourage, dont sa pupille. Cette dernière ne semble pas très attachée à la comtesse, et vit difficilement la situation. Herman est quelqu'un de calculateur, sans scrupules. Pouchkine déroule son intrigue, et on suit son cheminement jusqu'à la chute. L'écriture est maîtrisée et fluide.
Tout au long de la nouvelle, en note, des termes sont expliqués, détaillés, exposant le contexte. C'est une très bonne chose. Cela aide vraiment à la compréhension de l'histoire.

À la suite de cette nouvelle, on trouvera un ensemble de dossiers, avec une étude de l'image, la vie littéraire russe, une étude de la Dame de pique, un groupement de textes thématique sur « Fantôme et fantasmes », un groupement de textes stylistique, une chronologie sur Pouchkine et un guide pour une fiche de lecture. Il est indiqué que la nouvelle « la Dame de pique » est recommandée pour les classes de collège.

Les documents et explications donnés sont très intéressants. Ils nous plongent vraiment dans le contexte de l'époque, mais j'ai quelques remarques à faire: Concernant l'étude de l'image, « les Vieilles » de Francisco Goya, on peut regretter la taille de la reproduction du tableau. Il aurait au moins pu faire la taille d'une page. Là, on se rapproche du timbre poste, et il n'est pas simple de lire l'analyse en regardant le tableau, à moins d'aller chercher une reproduction sur internet.

De plus, il aurait été intéressant d'expliciter le vocabulaire spécifique utilisé. Quand on emploie le terme de « chromatique », on devrait se douter que ce n'est pas forcément à la portée de tout le monde, a fortiori dans un ouvrage recommandé pour les classes de collège (et plus spécialement les élèves de quatrième, car la nouvelle fantastique est au programme). Les élèves de ce niveau sont loin d'avoir tout le bagage nécessaire à la compréhension des explications données. D'ailleurs, cette remarque peut s'étendre à tout le dossier. Le contenu n'est pas mis au niveau de collégiens. C'est, à mon sens, un dossier plus orienté Lycée (le groupement de textes stylistique renforce cette impression).

Par contre, le guide pour rendre compte de sa lecture est bien fait.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Gallimard.

Éditeur: Folio (Gallimard)
Nombre de pages: 112
ISBN: 978-2-07-045645-1

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