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jeudi 3 décembre 2015 22:19

Une mère parfaite, de Nina Darnton

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Une mère parfaite

L'histoire :
À Philadelphie, Jennifer Lewis reçoit un appel en pleine nuit. Sa fille Emma, qui est en Espagne, a été arrêtée et elle est soupçonnée de meurtre. Jennifer décide de prendre l'avion pour aider sa fille à se sortir de cette situation.

Mon avis :
Il s'agit d'un thriller psychologique. Les parents connaissent-ils vraiment leurs enfants ? En partant de cette question, Nina Darnton plonge le lecteur dans le doute tout au long de l'histoire.
Une fois en Espagne, Jennifer découvre que sa fille a changé et cela la perturbe. Elle se considère pourtant comme une mère à l'écoute qui a tout fait pour ses enfants. Les événements l'entraînent dans une angoisse permanente, car elle veut tout faire pour innocenter sa fille. Les éléments qu'elle découvre, vont à l'encontre de l'éducation qu'elle a donnée à ses enfants.
Son mari (Mark) et elle vont faire appel à un avocat et à un détective espagnols pour découvrir la vérité afin que les poursuites contre Emma soient abandonnées.

De son côté, Emma ne perçoit pas la situation de la même manière. Elle va le faire comprendre à ses parents.
Le livre a pour personnage principal Jennifer. Ses émotions, ses atermoiements sont développés. La mère de famille défend bec et ongles sa fille qu'elle sait innocente. Mark semble avoir plus de recul vis-à-vis de la situation. Il veut aider sa fille, mais il est sceptique sur la version racontée par celle-ci.

Or, l'engrenage judiciaire semble inébranlable. Cette situation va raviver les difficultés que Mark et Jennifer rencontrent dans leur vie de couple. La conclusion du roman est à la hauteur du suspense que la romancière a instillé dans son histoire.
L'histoire est racontée par un narrateur omniscient. La lecture est agréable. Il n'y a pas de lourdeurs dans l'écriture.

À lire !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions City.

Titre: Une mère parfaite (The perfect Mother)
Auteur: Nina Darnton
Éditeur: City Éditions
Nombre de pages: 317
ISBN: 978-2-8246-0638-5
Date de publication: 19 août 2015

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jeudi 26 novembre 2015 23:38

La Passe-Miroir, livre 2 : Les disparus du Clairdelune, de Christelle Dabos

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La Passe-Miroir, Livre 2 : Les Disparus du Clairdelune

L'histoire :
Ophélie est présentée à Farouk, l'Esprit de Famille de l'Arche du Pôle. La séance n'évolue pas de la manière souhaitée, et la jeune fille se retrouve de nouveau propulsée au milieu des intrigues de cour. Elle reçoit des menaces de mort et des personnes commencent à disparaître.

Mon avis :
Après deux ans d'attente, le livre 2 de la Passe-Miroir est enfin disponible. J'avais un peu d'appréhension, car il n'est pas simple de réussir le deuxième volume d'une série. Une fois la lecture commencée (je l'ai enregistré pour ma femme[1]), mes doutes se sont vite dissipés. Il y a, au début, un petit résumé du livre 1[2]. Il n'y a pas de lenteurs. Comme dans le premier volume, il y a des chapitres nommés « Bribe ». Dans le tome 2, il y en a sept qui sont disséminés au long des 550 pages. Ils apportent un éclairage sur l'intrigue.

L'histoire est prenante. Christelle Dabos développe encore le monde qu'elle a créé. Entre la Citacielle et l'Arche du Pôle, l'ensemble fourmille de détails et d'informations sur le fonctionnement de cette société. L'auteur apporte des réponses à certaines questions, donne certains éclairages, mais en même temps, complexifie l'intrigue qui tourne autour des Esprits de Famille. Il y a de nombreux clans qui possèdent chacun des pouvoirs particuliers.

Les relations entre Ophélie et Thorn évoluent. Ils prennent tous les deux de l'épaisseur, se complexifient. Le lecteur a de l'empathie pour ces deux personnages : Ophélie est toujours un peu gauche, alors que Thorn est bourru et renfermé. Il n'a pas de coeur, agit comme une machine... Les personnages secondaires évoluent aussi. Archibald prend une place plus importante. Il apporte un côté plus léger au récit (mais il n'est pas le seul). Berenilde, et surtout Roseline, se retrouvent plus en retrait. D'autres font leur apparition et ils sont nombreux. L'esprit de famille, Farouk, agit de manière étrange, totalement imprévisible. Il peut être doux ou exécrable, et surtout, sa mémoire est défaillante.

Il y a de nombreux rebondissements. La fin relance l'histoire et de nombreuses questions restent en suspens. Le tome 3 est en cours de rédaction. Souhaitons seulement ne pas attendre deux ans avant qu'il ne paraisse.

À lire !

Titre: La Passe-Miroir, Livre 2 : Les Disparus du Clairdelune
Auteur: Christelle Dabos
Éditeur: Gallimard Jeunesse
Nombre de pages: 551
ISBN: 978-2-07-066198-5
Date de publication: 29 octobre 2015

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mardi 24 novembre 2015 23:45

L'ombre au tableau, de Susan Hill

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L'ombre au tableau

L'histoire : À l'université de Cambridge, un ancien étudiant rend visite à son vieux mentor qui lui raconte alors une étrange histoire.

Mon avis : C'est un petit livre d''environ 150 pages. Sur la quatrième de couverture, il est indiqué « un conte fantastique à faire frémir ». Je cherche encore où je dois frémir. C'est une longue nouvelle, dont la lecture est certes agréable, sans complication, mais rien de plus. Oliver raconte l'histoire. La structure de celle-ci est un classique du genre. par exemple, quelqu'un de fiable raconte une histoire étrange, en prévenant qu'au début, lui-même n'y croyait pas. Le suspense augmente au fur et à mesure de l'avancée du récit. Dans le même temps, l'intrigue se dévoile tout doucement.

Les personnages ne sont pas très creusés, mais ce n'est pas le but principal de l'histoire, qui tourne autour d'un curieux tableau. Ce tableau dérange et fascine ses propriétaires. Cette fascination n'est pas trop explicitée. L'auteur s'attache à créer une ambiance intrigante, sombre. À la base, il y a une histoire de vengeance, mais le déroulement de celle-ci n'est pas clairement établi dans la durée, puisque les propriétaires du tableau changent.

Susan Hill est très précise sur les descriptions, ce qui renforce la vraisemblance du récit raconté. L'idée de cette peinture de carnaval, qui évolue avec le temps est bonne. Ce thème de la peinture « vivante » a déjà été utilisé auparavant, par exemple dans « Le portrait de Dorian Gray ».
À la fin de l'ouvrage, l'éditeur nous propose de découvrir les dix premières pages de « La main de la nuit[1] » du même auteur.

À découvrir pour se détendre.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: L'ombre au tableau (The Man in the picture)
Auteur: Susan Hill
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 154
Traduction: Nicolas Porret-Blanc
ISBN: 978-2--8098-1761-4
Date de publication: 14 octobre 2015

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lundi 23 novembre 2015 21:18

Tambours de guerre, de Serge Brussolo

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Tambours de guerre

L'histoire :
Naomi Adder arrive à la galerie de peinture de sa mère, où les flammes font rage. Toutes les toiles de Zac Blasko, dont la série « Les douze apôtres de l'horreur » sont détruites. Les ennuis ne font que commencer.

Mon avis:
Après un ouvrage de science-fiction (« Anges de fer, paradis d'acier[1] »), Serge Brussolo nous propose un nouveau thriller contemporain. Le thème principal de ce roman est celui du serial killer. L'auteur n'oublie pas d'ajouter à l'horreur un collectionneur très particulier, et nous donne aussi des idées sur le monde de l'art, qu'il égratigne allègrement. Avec simplicité et délectation, l'auteur nous plonge dans la vie de Naomi Ader, de Zac Blasko et de Raven Connins. Zac Blasko est un peintre de seconde zone. Il a réussi une série de portraits de serial Killer qui le propulse sur le devant de la scène.

Naomi Adder est une jeune femme qui semble être déconnectée du monde. Elle a des difficultés à se sociabiliser. Il y a une part d'ombre en elle. Raven Connins est un psychopathe de premier ordre. Surnommé « l' épicier de l'horreur », il a des besoins très particuliers. Si vous vous posez des questions, sachez qu'avec Serge Brussolo, tout peut arriver. Comme à son habitude, il parsème son roman d'éléments saugrenus, qui prennent un sens inquiétant dans cette histoire. Le tableau qui déteint sur la peau à cause de l'incendie est une jolie trouvaille. Il n'y a rien de vraiment gore, certaines choses sont suggérées, ce qui renforce l'effet de frisson lorsqu'on se représente la scène.Il y a juste ce qu'il faut d'action. L'ensemble est un jeu d'interaction et de psychologie entre les personnages. On voit aussi que Zac et Naomi, qui sont mis en avant par l'auteur, subissent les événements, et n'ont pas de réelle prise dessus. Ces deux personnages n'arrivent pas à se prendre en main. Ce ne sont pas des héros.

Serge Brussolo sait raconter des histoires. Son style est agréable, fluide. Je recommande cette lecture, même si, comme souvent, l'auteur lance de nombreuses idées qu'il ne développe pas et laisse la porte ouverte à une éventuelle suite.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions du Masque.

Titre: Tambours de guerre
Auteur: Serge Brussolo
Éditeur: Éditions du Masque
Nombre de pages: 406
ISBN:978-2-7024-4146-6
Date de publication: 14 octobre 2015

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mardi 17 novembre 2015 22:24

Hamlet au paradis, de Jo Walton

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Hamlet au paradis

L'histoire :
Londres,, 1949. Viola Lark est engagée pour jouer le rôle d'Hamlet au féminin. La première représentation aura lieu en présence du premier ministre britannique et d'Hitler, dirigeant du Reich. Or, avant même la première répétition, une actrice meurt dans une explosion. L'inspecteur Carmichael est chargé de l'enquête.

Mon avis :
Il s'agit du deuxième tome de la trilogie du « Subtil changement ». Je suis resté sur ma faim avec le premier tome, et j'ai voulu lire « Hamlet au paradis » pour voir quel sens prendrait l'histoire.

La structure du roman est la même que pour « Le cercle de Farthing[1] ». Le personnage féminin raconte l'histoire à la première personne et en parallèle, il y a le point de vue de l'inspecteur Carmichael à la troisième personne. L'histoire n'est pas à la hauteur de celle du tome un. Ce volume tourne en partie autour de la famille Larkin. Viola Larkin est la sœur d'Olivia Thirkie, dont le mari a été assassiné quelque temps auparavant. Il est donc préférable d'avoir lu « Le cercle de Farthing » afin de bien comprendre la situation et la place que tiennent les différents personnages. Du premier tome, les seuls personnages récurrents sont l'inspecteur Carmichael et son adjoint Royston. Les autres font des apparitions sporadiques (sauf Lucy et David Khan qui ont totalement disparu).
On sent bien une montée du fascisme en Angleterre, renforcée par la visite d'Hitler à Londres. La situation est de plus en plus tendue pour les juifs et les communistes.

Carmichael prend pleinement conscience qu'il se trouve entre le marteau et l'enclume et qu'il n'a pas trop le choix de ses décisions. Viola Lark est en rupture familiale, suite au choix de sa carrière artistique. Elle est en partie naïve quant au monde dans lequel elle vit. Certaines ficelles sont un peu grosses, par exemple, la facilité avec laquelle Viola tombe amoureuse et son évolution dans l'histoire. De même, dès le début, on se doute quelle sera la fin, sachant qu'il y a un troisième tome.

Je n'arrive pas à comprendre le choix de l'auteur de faire une intrigue policière dans cette uchronie. Cela entraîne à mon sens un manque de profondeur dans le ressenti des personnages, et affaiblit l'histoire. Jo Walton aurait pu développer la vie quotidienne dans cette société qui évolue vers le fascisme. De plus, comme dans le tome 1, dès le début du roman, Viola indique que tel personnage est homosexuel, mais que ce n'est pas bien gênant. L'homosexualité est omniprésente et présentée comme une tare. Je peux comprendre le contexte du roman avec la montée du fascisme, mais je ne suis pas certain de l'utilité de la place que lui donne Jo Walton.

Ce roman est une déception. J'étudierai la question lorsque j'aurai un peu plus de recul, mais il y a peu de chances que je lise le troisième.

Ce livre m'a été envoyé les éditions Denoël.

Titre: Hamlet au paradis (Ha'Penny)
Auteur: Jo Walton
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 337
Traduction: Florence Dolisi
ISBN: 978-2-207-12514-4
Date de publication: 1 octobre 2015

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