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vendredi 30 septembre 2016 13:10

Je suis Adèle Wolfe, de Ryan Graudin

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Je suis Adèle Wolfe

L'histoire :
1956. Hitler domine le monde. Une grande course de moto est organisée chaque année. Le vainqueur a le privilège de rencontrer le Führer. Yael doit se faire passer pour Adèle Wolfe, qui a gagné le tour précédent, renouveler l'exploit, et tuer le dictateur.

Mon avis:
Il s'agit d'une uchronie qui part du principe que l'Allemagne nazie a gagné la seconde guerre mondiale, et règne sans partage sur une grande partie du monde. C'est le même thème de départ que dans «Fatherland», de Robert Harris, mais ici, c'est orienté young adult.

Il n'est pas simple de traiter un tel sujet, car il faut parvenir à rester crédible sur les faits. L'auteur y réussit parfaitement. Il y a eu un gros travail de documentation. Ryan Graudin y a ajouté un petit côté fantastique avec les métamorphoses possibles de Yael, mais ces dernières sont clairement expliquées (et cette explication fait froid dans le dos).

Le récit est rythmé. Jusqu'aux dernières pages, il y a des rebondissements. L'intrigue est centrée sur Yael. Il y a quelques retours en arrière pour expliquer comment elle en est arrivée là. Le monde décrit est assez oppressant. On comprend la terreur qui règne parmi les populations.

Yael est un personnage complexe et attachant. Il y a une réflexion sur ce qui fonde une identité. La capacité de la jeune fille à changer d'apparence la perturbe. La course de moto sert surtout d'environnement pour travailler les relations entre les différents protagonistes. La plupart des personnages secondaires ont aussi de multiples facettes, tout en nuances.

Il s'agit du premier tome d'un diptyque. Le deuxième volume est prévu à l'automne 2016 en version originale. Il existe aussi une nouvelle qui couvre l'année 1955 et les relations entre Adèle Wolfe et Luka Löwe.

À lire !

Service presse numérique des éditions Le Masque par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Je suis Adèle Wolfe (Wolf by Wolf)
Auteur: Ryan Graudin
Éditeur:Le Masque
Nombre de pages: 338
ISBN: 978-2-7024-4102-2
Date de publication: 7 septembre 2016

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jeudi 29 septembre 2016 09:57

Au fil de l'eau, de Juan Diaz Canales

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Au Fil de l'Eau

L'histoire :
Niceto, un octogénaire, passe son temps entre les parties de cartes avec ses vieux amis et la vente à la sauvette de produits volés. Un jour, un de ses amis est retrouvé assassiné. Cela ébranle leur petit cercle.

Mon avis :
Juan Diaz Canales, spécialiste du scénario de bande dessinée, présente pour la première fois ses talents de dessinateur. Il est seul aux commandes d'un album très intéressant. Réalisé en noir et blanc avec finesse, ce dernier nous transporte dans une Espagne où certains retraités vivent d'expédients et ne recherchent l'aide de personne.

Il s'agit d'une critique sociale de la société avec une petite trame policière. Les dessins sont semi-réalistes. Le noir et blanc renforce le côté sombre de l'histoire. Petit à petit, la tension monte.

Le lecteur suit aussi les relations de Niceto avec son fils et son petit-fils. On découvre les liens intergénérationnels qui se tissent ou se délitent au gré des pages.

Juan Diaz Canales aborde le thème de la vie qui passe et des relations que nous avons avec cette idée.

À la fin de l'album, il ne dévoile pas réellement le motif des meurtres, mais en laisse simplement planer l'idée. À mon sens, c'est une bonne chose. Les dernières pages apportent une bonne conclusion au thème abordé.

J'ai adoré le travail en noir et blanc sur les différentes planches. Les émotions transparaissent parfaitement.

À découvrir !

Titre: Au Fil de l'Eau
Auteur: Juan Diaz Canales
Dessinateur: Juan Diaz Canales
Éditeur: Rue de Sèvres
Nombre de pages: 104
ISBN: 978-2-3698-1309-5
Date de publication: 14 septembre 2016

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mardi 27 septembre 2016 21:48

Vivez mieux et plus longtemps, de Michel Cymes

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Vivez mieux et plus longtemps

L’histoire :
Michel Cymes se sert de sa notoriété pour essayer de nous pousser à rester en bonne santé.

Mon avis :
J’ai apprécié la lecture de ce livre. Les chapitres sont courts et rythmés. Il y a un peu d’humour. Et surtout, Michel Cymes met en avant le bon sens, qui ne devrait pas nous quitter dans notre vie quotidienne (et là, c’est pas gagné).

L’auteur n’est pas jargonnant et sait se mettre à la portée du grand public. Il explique aussi que des habitudes peuvent se changer et que le corps s’adapte rapidement. J’ai apprécié la partie sur la nourriture, car cela m’a permis de repérer certaines choses qui pourraient varier mon alimentation, sans pour autant me ruiner et en conservant de la saveur (exemple, tous les mélanges à base de céréales).

Le médecin cloue au pilori la malbouffe et pousse à l’exercice physique (pour ceux qui n’en feraient pas). Il précise aussi qu’il ne faut pas se priver, mais trouver un juste milieu. Ce qui est intéressant dans cet ouvrage, ce sont les explications sur le rôle de certains aliments sur notre santé, de même que les conséquences de l’exercice physique. Tout cela est clair et précis.

Toutes ses idées sont bonnes à prendre, mais pas forcément faciles à mettre en œuvre (essayez de nettoyer votre réfrigérateur tous les quinze jours). Ce livre est un véritable pense-bête.
Une bonne piqûre de rappel qui devrait nous pousser à prendre soin de notre corps.

Titre: Vivez mieux et plus longtemps
Auteur: Michel Cymes
Éditeur: Stock
Nombre de pages: 288
ISBN: 978-2-2340-8092-8
Date de publication: 10 février 2016

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dimanche 25 septembre 2016 20:09

Fin de la parenthèse, de Joann Sfar

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Fin de la parenthèse

L’histoire :
Seabeartsein accepte de quitter l’île où il vit pour accomplir une nouvelle mission : s’enfermer quatre jours avec des mannequins afin de revivre les meilleurs tableaux de Dali, dans le but de réveiller ce dernier, qui est cryogénisé.

Mon avis :
Je ne connaissais pas Joann Sfar. J’ai voulu découvrir cet auteur à travers son travail en bande dessinée. Ma femme m’avait prévenu que le romancier était assez spécial, que je devrais me méfier, car le résultat ne me plairait sûrement pas. Réponse : elle avait raison. J’ai eu beaucoup de mal lors de la lecture de cet album.

L’histoire est assez plate. Il y a beaucoup de réflexions mystiques, philosophiques. Le scénario n’a parfois aucun sens, sans doute dû aux champignons hallucinogènes pris par les protagonistes. L’essentiel de l’histoire se déroule à huis-clos et les cinq personnages finissent par ne plus supporter cette situation. Je sais que c’est le scénario, mais il n’y a pratiquement que des scènes de nus. J’ai ressenti Seabearstein comme un véritable illuminé. Le récit est totalement surréaliste.

Il y a aussi, dans les premières pages, une planche avec des dialogues en anglais, sans traduction. C’est dommage, car la compréhension n’est pas forcément à la portée du lecteur.

Cet album est fait pour rendre hommage à Salvador Dali, mais en fin de compte, il n’est pas à la portée de tout le monde, et je crois bien que je suis passé à côté.

Service de presse des éditions Rue de Sèvres par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.

Titre: Fin de la parenthèse
Auteur: Joann Sfar
Dessinateur: Joann Sfar
Éditeur: Rue de Sèvres
Nombre de pages: 128
ISBN: 978-2-36981-316-3
Date de publication: 14 septembre 2016

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lundi 19 septembre 2016 22:28

De beaux jours à venir, de Megan Kruse

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De beaux jours à venir

L’histoire :
Après dix-neuf ans de mariage, Amy quitte son mari violent avec sa fille en laissant derrière elle son fils aîné. Pourtant, cela lui déchire le coeur, et l’avenir ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices.

Mon avis :
Il s’agit d’un récit à trois voix. Il y a celle d’Amy, la mère de famille, de Lydia, sa fille, et celle de Jackson, son fils. Le roman aborde les violences familiales ainsi que la lente reconstruction qui suit quand on décide de partir.
C’est un roman psychologique lent. On suit l’évolution des personnages. Tous trois sont perturbés. L’histoire est sombre, mais pleine d’espoir. Certains chapitres se déroulent quelques années auparavant, mais la plupart couvrent quelques mois de 2010. Il y a un langage cru concernant la sexualité de Jackson. Ce n’est pas rédhibitoire, mais gênant. Je n’ai pas réussi à définir pourquoi l’auteur a fait ce choix. Ce langage a-t-il été utilisé parce que le garçon a juste dix-huit ans ou pour un autre motif ? Mystère. Malgré son comportement au début du roman, c’est le personnage que j’ai préféré, car il se reconstruit seul.
Lydia a treize ans. Elle se retrouve complètement déracinée. Elle essaie de comprendre qui sont ses parents et pourquoi sont père est ainsi. De plus, elle ne peut vivre sans son frère.
Amy vit avec la peur au ventre. Elle va faire une introspection pour comprendre comment elle a pu en arriver là.
Gary est quelqu’un d’assez malsain. Et les bribes d’informations données par l’auteur n’ont fait que confirmer mon opinion.

Lors de ma lecture, j’ai eu l’impression qu’il n’y avait aucun avenir pour les trois personnages. L’auteur décrit des lieux, des paysages, parfois magnifiques, mais où il n’y a rien. Cela ressemble à des déserts ruraux où la pauvreté est omniprésente et les habitants n’ont pas d’avenir au-delà des limites de la ville. Dans un sens, cela m’a fait penser à « Là où les lumières se perdent », de David Joy.

Les thèmes de la violence, de l’alcool, de la drogue, de l’homosexualité et de son acceptation sont abordés. Le roman pourra sembler long à certains, car il n’y a pas d’action, mais moi, j’ai bien aimé.

À découvrir !

Titre: De beaux jours à venir (Call Me Home)
Auteur: Megan Kruse
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 372
Traduction: Héloïse Esquié
ISBN: 978-2-207-13289-0
Date de publication: 25 août 2016

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