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mercredi 29 octobre 2014 12:32

Le syndrome indigo, de Clemens J. Setz

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Le syndrome indigo

L'histoire :
Clemens Setz, jeune enseignant, arrive dans un institut où les personnes sont atteintes d'une maladie très particulière : le syndrome indigo. Ce syndrome crée des malaises et des nausées dans l'entourage. Suite à certaines pratiques étranges, Clemens Setz décide d'approfondir ses connaissances sur le devenir des élèves et le syndrome indigo.

Mon avis :
Ce livre est très troublant. Il est même incompréhensible. Lors de la lecture, on trouve la structure très étrange, mais on pense que l'histoire va avancer. Or, plus on avance, plus c'est incompréhensible. Il y a bien la trame d'une histoire, avec quelques points de liant, mais tout autour, c'est totalement décousu. Les personnages sont tous cinglés, cyniques, incompréhensibles. De nombreuses pistes sont ouvertes, mais il n'y aura pas de réponses.

Le personnage de Robert semble, à un moment, cohérent, puis ça part en vrille du style : «Robert avait la sensation d'avoir bu un sirop épais par les yeux.» . Clemens Setz (le personnage), semble lui aussi sacrément atteint. Il alterne entre des phases de lucidité et d'autres où ce qu'il dit, voit, ressent est totalement irréaliste. Toute la société semble atteinte par le syndrome, mais il n'y a aucune explication. Seule, sa femme, semble être capable de le contrôler et de le canaliser, toujours sans explications. On voit apparaître une trace de complot, puis cela n'aboutit à rien. Certaines scènes sont loufoques, d'autres, totalement incompréhensibles.

Je me suis même demandé ce que l'auteur avait pris comme substance pour avoir écrit comme cela... En tout cas, elle devait être forte! Lors de la lecture, on a l'impression qu'il va y avoir une éclaircie, que l'on va enfin comprendre, mais on déchante rapidement quand on devine que cela ne sera pas le cas. À la fin du roman, à part les effets du syndrome indigo, on n'en sait pas plus. La quatrième de couverture explique que l'auteur joue avec les psychoses contemporaines... Lesquelles ? Celles de côtoyer des gens malades ? Il y aurait aussi des traces d'épouvante, mais hormis des choses incompréhensibles et du glauque, je n'ai rien vu de tel.

Une belle déception, comme c'est le cas pour d'autres (j'ai un peu cherché sur le net pour voir si le problème de compréhension ne venait pas de moi), j'ai l'impression que l'auteur est un peu trop au-dessus (ou au-dessous, au choix) de nous...

Je ne conseille pas ce roman (ou en connaissance de cause).

Éditeur: Jacqueline Chambon
Nombre de pages: 459
ISBN: 978-2-330-03437-5

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samedi 25 octobre 2014 15:14

La mer les emportera, de Nick Dybek

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La mer les emportera

L'histoire :
Loyalty Island, ville de pêcheurs, non loin de l'Alaska. John Gaunt, riche propriétaire, est proche de la mort. De ce fait, l'avenir de la ville est en jeu...

Mon avis :
Loyalty Island est au milieu de nulle part. Sans les Gaunt et la pêche, la ville n'existerait pas. On découvre une ville qui ne vit que par une seule activité, maintenue financièrement à bout de bras par une seule famille. Toute la ville dépend de cette manne. La mort prochaine de John Gaunt va pousser quelques hommes à faire des choix difficiles pour leur avenir. Cal va se retrouver, par inadvertance, au milieu de cette affaire, et il devra, lui aussi, faire des choix.

On voit le mode de fonctionnement de la population: tout le monde se connaît, la plupart des hommes partent des mois entiers en mer, pendant que les femmes et les enfants attendent à la maison.

Derrière une histoire simple, se cachent un drame très profond et une étude sur la nature humaine. Qu'est-ce que l'homme est prêt à faire pour survivre ? Cal Bollings raconte l'histoire qui lui est arrivée quatorze ans plus tôt alors qu'il n'était encore qu'un jeune adolescent. Il précise dès le départ que cette histoire le hante toujours. Son père, Henry, était le capitaine de l'un des bateaux de John Gaunt.

Cal est assez introverti. Il regarde ce qui se passe avec un sentiment d'impuissance. De plus, lors de sa découverte, il hésite sur la conduite à tenir, et il s'imagine régulièrement en Jim Hawkins, jeune enfant de «L'île au trésor», vivant de nombreuses aventures avec le capitaine Flint, son héros (car selon Henry, ce dernier n'a pas toujours été mauvais). Sa mère est enceinte, mais cela n'empêche pas la famille de se déchirer.

Au cours de cette période, Cal construira son identité et fera ce qui lui semblera le plus juste pour lui et ceux qui l'entourent. D'ailleurs, le nom de la ville ne doit pas être anodin. Au long du roman et avant le dénouement, quelle que soit la personne en scène, la situation est toujours ambiguë, rien n'est totalement tranché. Le lecteur, de son côté, se pose beaucoup de questions sur ce qu'il aurait fait dans cette situation. Rien n'est simple.

Le roman est bien écrit, l'auteur ne pose pas de jugement. Il énonce les faits, que j'ai trouvés glauques dans l'ensemble.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Presses de la Cité dans le cadre de l'opération Masse critique, organisée par Babelio.

Éditeur: Presses de la Cité
Nombre de pages: 305
ISBN: 978-2-258-10542-3

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samedi 4 octobre 2014 11:48

Terminus Allemagne d'Ursula Krechel

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Terminus Allemagne

L'histoire :
1948. Après plus de dix ans d'absence, Richard Kornitzer revient en Allemagne. À partir de ce moment, il devra réapprendre à vivre...

Mon avis :
Ce livre aborde le retour des expatriés juifs allemand lors de la seconde guerre mondiale. Persécutés, ruinés, déchus de leur nationalité, ces personnes ont connu les pires situations. Ce roman raconte l'histoire de la famille Kornitzer. Lui est juif, sa femme Claire est protestante et aryenne. On découvre la chute du juge Richard Kornitzer suite à l'arrivée d'Hitler au pouvoir. On voit bien l'engrenage infernal qui se met en place.

La famille décide de mettre les enfants en sécurité en Angleterre. Pendant plus de onze ans, les parents ne verront pas leurs enfants. Ce livre montre bien ce que la mise en place d'une politique extrémiste a entraîné, et que le retour n'a pas été aussi simple que l'on ne pense. Une fois au pays, et jusqu'à sa mort, Richard Kornitzer se battra pour faire reconnaître ses droits. Il aura, face à lui, une administration inflexible, dont le but sera d'en donner le moins possible... En effet, certains membres du national-socialiste sont toujours installés dans les administrations et ce sont eux qui, parfois, doivent juger des réparations auxquelles ont droit les victimes de leur politique... Cela laisse perplexe.

Richard va essayer de reconstruire sa famille. L'auteur raconte aussi la vie de cet homme à Cuba, loin des siens. Ses enfants lui poseront aussi des problèmes. Même s'ils sont tous encore vivants, l'Allemagne Nazie a détruit sa famille, semble-t-il, de manière irrémédiable. On découvre aussi que, dans ces conditions, la reconstruction de l'Allemagne a été très difficile.

Le style de l'auteur est très particulier, il n'y a pas de dialogues, juste le récit d'un narrateur omniscient, avec de longues phrases alambiquées. À part quelques passages un peu trop lourds à mon goût, la lecture est quand même fluide. Ce livre est le combat d'un homme, parmi d'autres, pour faire reconnaître son droit à exister.

Éditeur: Carnets Nord
Nombre de pages: 448
ISBN: 978-2-3553-6136-4

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jeudi 25 septembre 2014 16:20

Le chant des esprits, de Sarah Lark

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Le chant des esprits

L'histoire:
Quarante ans après leur arrivée en Nouvelle-Zélande, Gwyneira et Hélène voient leurs petites-filles respectives évoluer avec plus ou moins d'habileté dans la société. Un homme, William, va venir bouleverser la vie des deux jeunes filles...

Mon avis :
Voici la suite de la saga familiale « Le pays du nuage blanc[1] ». Nous retrouvons les personnages du premier volume, mais pour la plupart d'entre eux, ils ne joueront qu'un rôle secondaire, et certains le regretteront sans doute. L'intrigue est centrée sur les petits-enfants et plus spécifiquement deux d'entre eux : Kura (la petite-fille de Gwyneira), et Elaine (celle d'Hélène). Contrairement au premier volume qui dressait de grands portraits de la société, l'histoire est beaucoup plus centrée sur les événements que vivent les deux jeunes filles aux caractères opposés. Les détails du contexte général sont beaucoup moins présents.

Le début sert à placer la plupart des nouveaux personnages, surtout les deux cousines, Elaine et Kura. Elaine est un peu fleur bleue alors que Kura est plus extravertie, mais aussi imbue d'elle-même. Elle se sent supérieure aux autres. Elles vont d'abord s'opposer puis faire leurs propres expériences de la vie. Heureusement, car la quatrième de couverture donnait à penser à une intrigue à la Danielle Steel.

Il y a du rythme, des rebondissements, mais aussi des lenteurs dans la progression du récit. Il y a également certaines ficelles un peu trop visibles, et une conclusion peut-être un peu trop simple, mais on n'en tiendra pas rigueur à l'auteur. Par contre, je n'y ai pas retrouvé le souffle de l'immense saga que j'avais découvert dans le tome 1, et là, c'est un peu dommage. Après l'élevage des moutons, on découvre le monde de la mine, mais les descriptions et explications sont plus succinctes. Les tribus maories tiennent aussi un rôle secondaire. On les découvre surtout par le côté culturel musical.

Cet ouvrage m'a fait penser à ceux de Tamara McKinley[2], on se retrouve dans le même domaine, avec sans doute un peu moins de complexité dans la structure de l'histoire. L'écriture de Sarah Lark est vraiment fluide et la lecture se fait sans difficulté.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP conseils.

Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 569
ISBN: 978-2-8098-1552-8

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lundi 1 septembre 2014 10:41

Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles, de Suzanne Hayes et Loretta Nythan

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Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles

L'histoire :
États-Unis, 1943. Pendant que leurs maris et fils sont à la guerre, deux femmes correspondent par courrier afin de se soutenir...

Mon avis :
C'est un roman épistolaire, écrit à quatre mains, les deux romancières ne se sont pas rencontrées jusqu'à la publication de l'ouvrage. Nous découvrons donc Gloria dite Glory, vingt-trois ans, qui décide d'écrire (après avoir sélectionné son nom au hasard), à Marguerite Vincenzo, dite Rita, quarante et un ans.

Les deux femmes vont échanger sur leur vie, leurs difficultés quotidiennes, leurs astuces pour réussir à tenir en attendant le retour de leurs maris. Entre attente et incertitude, au milieu des astuces culinaires en ces temps d'approvisionnement difficiles, une amitié va se créer. Les deux femmes vont se confier l'une à l'autre. Elles sont très différentes, à tout point de vue, mais se comprennent. Chacune guette son facteur, leurs échanges deviennent indispensables.

C'est aussi l'histoire de deux femmes qui vont voir leur regard sur la vie évoluer à cause de la durée du conflit, et qui, d'une certaine façon, vont s'émanciper de leur rôle familial. Étant donné leur situation, parfois chaotique, elles devront faire des choix qui les obligeront à apprendre de leurs erreurs. Certaines ficelles utilisées pour la trame de l'histoire sont un peu grosses (comme celle du meilleur ami), mais cela est fait pour pousser les protagonistes dans leurs retranchements.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, n'ayant pas trop l'habitude des romans épistolaires. J'ai par moments confondu les deux héroïnes. A part cela, même si cette histoire a été rédigé à quatre mains, l'écriture est fluide, agréable, tout se déroule simplement. Les lettres s'enchaînent, se croisent, et petit à petit, se déroule l'histoire personnelle de ces deux femmes, qui s'il n'y avait pas eu cette guerre, n'auraient sans doute jamais correspondu.

Un roman agréable pour passer un petit moment de détente.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Belfond.

Éditeur: Belfond
Nombre de pages: 394
ISBN: 978-2-7144-5415-7

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