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Le grand n'importe quoi, de J.M. Erre

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Le grand n'importe quoi

L'histoire :
Samedi 7 juin 2042, 20h42. Arthur se retrouve à une soirée à Gourdiflot-le-Bombé. La soirée dérape, et il se retrouve à «Errer» dans les rues...

Mon avis :
Comme pour les romans précédents de J.M. Erre, il s'agit d'une histoire racontée avec beaucoup d'humour. Il faut déjà prévenir l'éventuel lecteur que l'écriture de J.M. Erre est complètement déjantée. L'auteur est en totale roue libre, ou donne l'impression de l'être, car sous des dehors loufoques (le titre est vraiment bien choisi), son récit est entièrement maîtrisé.

Le romancier s'attaque à la science-fiction, et pas seulement. Il y a de nombreuses allusions (ou plus) aux mathématiques, aux séries TV, aux films et à la musique (liste non exhaustive).
Des paroles de chansons s'insèrent de manière naturelle dans le récit (exemple: le début de « Le chanteur » de Daniel Balavoine). Il y a des allusions à certains films : « un jour sans fin », « Le corniaud » avec la scène de l'accident de vélo, sans oublier les séries TV : « X-files », « Les envahisseurs » etc. Nous retrouvons, comme dans les romans précédents, une trace de l'abbé Saint-Freu, ce religieux au comportement parfois assez singulier. Les personnages sont tous étranges ou presque. Il y a Francis et J-Bob, les piliers de bar et leurs discussions philosophiques (surtout celles de J-Bob). Il y a Arthur et Lucas, des écrivains en manque d'inspiration. La gouvernante de l'abbé Saint-freu qui est très particulière, tout comme la maire de Gourdiflot-le-Bombé, le village où se déroule l'action. Sans oublier l'utilisation des stéréotypes de toutes sortes, comme celui sur les culturistes.

L'auteur va à chaque fois plus loin dans la possibilité de repousser les limites. Certains (vu dans les commentaires d'un site de vente), trouvent qu'il y a trop de jeux de mots, d'allusions, d'humour grinçant. Or, c'est ce qui fait le style de J.M. Erre. C'est justement parce qu'il y a cette profusion que j'aime lire cet auteur. Son humour n'est pas uniquement « jeune adolescent », comme j'ai pu le lire, car il faut réussir à repérer toutes les références culturelles, qu'elles soient littéraires ou autres (et même en étant de la même génération que lui, je ne suis pas certain d'avoir tout vu).

L'auteur utilise beaucoup de références, même dans la structure de son livre. J. M. Erre fait référence lu « guide du routard galactique », de Douglas Adams et du chiffre parfait, le « 42 ». Or, étrangement, si on ne compte pas le prologue et autres interludes, il y a 42 chapitres numérotés à ce livre.

Derrière le côté loufoque, il y a une histoire (même si elle est légère) et des réflexions sur la place de l'homme et de l'écrivain dans notre monde. Sans oublier la place de la technologie et du smartphone.

On aime ou on aime pas. Moi, j'adore !

Merci Monsieur Erre pour ce bon moment de détente !

À lire !

Titre: Le grand n'importe quoi
Auteur: J.M. Erre
Éditeur: Buchet-Chastel
Nombre de pages: 296
ISBN: 978-2-283-02933-6
Date de publication: 11 février 2016

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