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lundi 22 juillet 2013 16:11

Fugue vénitienne, de Marie-Claude Gay

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Fugue vénitienne

L'histoire :
La vie familiale et conjugale d'un homme et d'une femme mariés depuis 20 ans, vivant à Lyon, avec deux adolescents rebelles de dix-sept ans. Jusqu'au moment où Clarisse, la mère, se mette à douter de la fidélité de son mari...

Mon avis :
Clarisse a donc deux adolescents jumeaux, Arthur et Léa, qui sont exécrables. Au cours de l'histoire, on comprend que c'est à cause (et c'est patent dans le roman) de parents trop permissifs, qui s'occupent davantage de leur petite personne que de leur progéniture.

Olivier, le père, subvient financièrement aux besoins de la famille et préfère ensuite s'occuper de ses maîtresses, c'est plus pratique. Selon lui, petit à petit, sa femme l'a délaissé physiquement. De son côté, Clarisse nous fait comprendre que son éducation et son caractère font qu'elle ne prend pas de plaisir lors de l'acte amoureux et trouve cela répugnant, ce qui a créé un fossé dans le couple au cours du temps. Il n'y a pas de discussions, l'un ou l'autre botte toujours en touche, alors que c'est pourtant la base d'un couple: pouvoir discuter et clarifier les situations.

On découvre une Clarisse désabusée, enlisée dans sa situation familiale où elle se complaît et se morfond en même temps. On l'a voit tiraillée, se doutant de l'adultère de son mari, mais voulant lui faire confiance. Elle sera hésitante pendant longtemps sur la marche à suivre et elle se prendra réellement en main dans la dernière partie du roman. Avant, elle tergiverse sur ce qu'elle doit faire, même si elle a pris l'initiative de trouver un emploi, afin de devenir indépendante.
Les amis du couple qui gravitent autour, l'encouragent, surtout Laura, sa meilleure amie. Celle-ci pratique l'adultère allègrement, et justifie cela en argumentant que c'est la norme, et que « tant que cela ne se sait pas, cela ne peut pas faire de mal ». Elle encourage son amie à faire de même.
À travers le roman, on explique à l'héroïne, qui se pose de nombreuses questions sur sa vie de famille et sur l'attitude de son mari, qu'il est normal que son mari la trompe, que c'est dans l'ordre des choses, qu'il ne faut pas en faire tout un plat, même sa mère s'y met.

Clarisse navigue a vue pendant pratiquement tout le roman, et les quelques aventures qu'elle a sont souvent désastreuses. On la sent mal dans sa peau, souhaitant se révolter, mais n'y arrivant pas ou n'en ayant pas la force.

Sur la quatrième de couverture, il est noté: « un roman à l'humour féroce qui égratigne les travers de la gent masculine ». Je cherche encore où se trouve cet humour...

Cela fait quelques romans de ce type que je lis, et je n'arrive pas à m'y faire. Vit-on réellement dans une société de l'adultère permanent ? Dans ce cas, à quoi sert un mariage, un divorce ? Je n'accroche pas à ce thème de l'adultère bien pensant ou présenté comme tel.

Ce livre m'a été offert par les éditions De Borée par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.

Éditeur: De Borée
Nombre de pages: 285
ISBN: 978-2-8129-0842-2

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samedi 13 juillet 2013 11:25

Traquée, de Melinda Leigh

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Traquée

L'histoire:
Beth s'enfuit après que son mari a essayé de l'assassiner. Elle tente d'échapper aux hommes lancés à sa poursuite depuis maintenant presque un an... Jusqu'au jour où elle rencontre Jack...

Mon avis :
Le début de l'histoire est intéressant et pourrait laisser penser à un thriller, s'il n'était classé dans la catégorie « suspense romantique ». Et là, vous vous en doutez, l'histoire devient vite assez banale. Beth, en fuite, se retrouve employée chez Jack, un ex-policier blessé, qui vient d'hériter du ranch d'un membre de sa famille. Le flic va vite se rendre compte que quelque chose cloche chez Beth, ainsi que dans le comportement de ses deux enfants, Ben et Karie. Ceux-ci sont d'ailleurs effrayés par les hommes.

Petit à petit, Jack va essayer d'amadouer sa belle intendante et ses enfants afin de pouvoir percer leur secret et de tout faire pour les aider...%%Vous l'aurez compris, nous sommes dans du style collection Harlequin et le suspense est réduit au strict minimum avec deux histoires imbriquées : celle d'un tueur en série et celle de Beth, dont l'auteur nous laisse entendre, afin de renforcer le suspense bien sûr, qu'elles sont même peut-être liées !

Ce livre se lit facilement, l'écriture est fluide, mais le déroulement est prévisible, on en devine les ficelles assez facilement. Il s'agit davantage de l'évolution des relations entre Beth et Jack, mais même là, il n'y a pas de suspense. Au cours du déroulement de l'histoire, quelques meurtres sont commis et on voit le tueur se rapprocher de Beth et choisir d'en faire sa victime. Quant à Beth, elle prend de plus en plus de plaisir dans sa nouvelle vie, même si elle est toujours sur le qui vive. le dénouement de tout cela ne sera guère surprenant.

À lire pour se détendre.

Ce livre m'a été offert par MA éditions par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.

Éditeur: Ma éditions
Nombre de pages: 360
ISBN: 978-2-822-402033

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jeudi 11 juillet 2013 08:00

Les pionniers du bout du monde, de Tamara McKinley

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Les pionniers du bout du monde

L'histoire :
Alice arrive en Australie pour rejoindre Jack, son fiancé. Elle va découvrir ce pays et ses conditions de vie. Les rencontres, les événements laissent pressentir que les difficultés ne font que commencer...

Mon avis :
L'histoire, ou plutôt les histoires, se déroulent entre 1795 et 1812 en Australie. Tamara Mc Kinley nous présente la vie des émigrants, volontaires ou contraints, s'établissant dans ce pays pour démarrer une nouvelle vie.

Il nous est rappelé que c'est tout d'abord une colonie pénitentiaire ou l'on expédie les opposants à l'Angleterre : les rebelles irlandais, hommes, femmes, enfants, même en bas âge. Les conditions de vie difficiles sont bien expliquées et les différences de classe sociale sont bien présentes, même si on comprend que cela a tendance, dans certains cas, à s'amoindrir.

Les prisonniers ayant purgé leur peine sont libérés et peuvent s'établir comme colons sur cette nouvelle terre où le gouvernement leur offre du terrain afin qu'ils puissent s'installer, car le retour au pays est rarement possible.

Le destin de plusieurs familles se croise, un fil conducteur les liant les unes aux autres, même si elles ne le savent pas forcément.
Entre Edward, l'aristocrate violent, imbu de lui-même, qui prend plaisir à la violence, les ex-prisonniers qui essaient de nouveau de vivre normalement, les révoltes des bagnards ou des aborigènes, tous les ingrédients d'une bonne histoire sont réunis.

L'Australie, terre à la fois accueillante et inhospitalière recèle bien des bonheurs ou des malheurs pour tous ces colons qui ont tenté l'aventure. Cette nouvelle terre permet aussi de faire fortune à force de travail.

Jack, Alice, Nell, Billy, George, tous ces personnages sont touchants et pleins de justesse. De même pour la vision des aborigènes. Le roman fourmille d'informations, de noms, de lieux et parfois il est délicat de s'y retrouver. Le reproche que je pourrais faire à l'auteur, c'est que l'imbrication des histoires les unes dans les autres est peut-être trop poussée, trop compliquée à suivre par moment. Si l'ensemble avait été plus simple, le roman aurait été, à mon sens, encore plus intéressant.
Mais n'hésitez pas, si vous aimez ce type d'histoire, car les 460 pages se lisent très facilement.

Ce livre m'a été offert par les éditions L'archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 459
ISBN:978-2-8098-1130-8

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mardi 9 juillet 2013 15:52

Sous le manteau du silence, de Claire Bergeron

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Sous le Manteau du Silence

L'histoire :
Suite à un événement (la mort d'un chanoine à l'hôpital), Rosalie Lambert va brusquement replonger dans son passé et remuer de douloureux souvenirs...

Mon avis :
Voici un livre très intéressant et bien écrit de Claire Bergeron. Les rapports entre le curé et l'infirmière de la paroisse de Saint-Mathieu-du-Nord, dans une région reculée du Québec des années 40, période où l'Église avait encore une forte emprise sur la communauté, sont très éloquents.
Le roman nous montre là une confrontation larvée, insidieuse, entre Charles-Eugène Aubert, le curé et Rosalie Lambert, l'infirmière. Tout les deux sont jeunes et arrivent à peu près à la même époque dans une région reculée du Québec.

Le roman commence en 1967, avec la mort de Charles-Eugène, dans le service de l'hôpital où exerce Rosalie, et cela va faire resurgir le passé de cette dernière. L'infirmière va replonger vingt-cinq ans en arrière pour se rappeler les circonstances de sa rencontre avec cet homme à qui elle voue une haine sans limite.

On voit l'intransigeance de certains curés vis-à-vis du dogme, face au pragmatisme du médecin ou de l'infirmière qui font de leur mieux pour aider les patients, dans ces zones reculées. On comprend bien qu'à cette époque, le prêtre était encore tout puissant, et que de nombreux actes devaient se faire avec son accord.

Rosalie aura de nombreuses désillusions au cours des deux ans passés dans son dispensaire, qu'elle finira par fuir pour d'obscures raisons. À travers ses souvenirs et sa situation, les motifs de la haine qu'elle ressent pour le curé apparaîtront, ce qui va de nouveau compliquer sa vie : elle se retrouve sur le banc des accusés, et va devoir tout faire, avec l'aide d'un vieil ami, pour faire éclater la vérité.

Le suspense est bien présent et le titre du roman correspond bien à la situation : le silence qui s'installe comme une chape de plomb sur tout le monde, malgré la connaissance de certaines choses. Cela donne par moment un sentiment d'oppression sur la vie de Rosalie, qui ne semble avoir connu que du malheur ou presque dans sa vie.

Une fois la lecture commencée, on a du mal à se détacher de l'histoire dans laquelle nous plongeons, nous souhaitons connaître la suite des événements et les pages se tournent sans même que l'on s'en rende compte.

Ce livre m'a été offert par les éditions De Borée par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.

Éditeur: De Borée
Nombre de pages: 301
ISBN: 978-2-8129-0843-9

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samedi 6 juillet 2013 07:00

Une famille heureuse, d'Elisabeth Crane

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Une famille heureuse

L'histoire :
La famille Copeland et quatre générations qui se côtoient et cela provoque des étincelles. Comment gérer la famille dans de telles conditions ?

Mon avis :
Nous sommes là en présence d'une famille assez banale, Jean, la mère, Gordon le père, Priscilla, la fille et Otis le garçon de 9 ans, sans oublier Théodore le grand-père et Vivian l'arrière-grand-mère.

L'auteur nous montre des scènes de vie que l'on peut rencontrer partout sans que cela soit exceptionnel et ce sont ces petites scènes qui nous rapprochent de cette famille. Cette famille se décompose petit à petit par son impossibilité à communiquer.

Les parents se cherchent mais ne se trouvent plus, ce qui va entraîner ou plutôt précipiter une crise dans leur couple. De plus, ils doivent gérer le comportement de leur fille Priscilla, qui n'a pas de repères stables et qui ne pense qu'aux fringues et à devenir célèbre grâce à la télé-réalité. Cela semble stéréotypé, mais on en rencontre souvent autour de soi, l'image du jeune qui ne vit que sur les apparences, en pensant détenir la vérité. (Oups! Ne serait-ce pas la définition de l'ado?)

Otis, le petit garçon, a la tête sur les épaules, et cherche à comprendre le monde qui l'entoure, mais avec son regard de neuf ans. De ce fait, de nombreuses choses le laissent perplexe, surtout qu'il découvre qu'il aime bien une camarade de classe et il va faire de nombreux efforts pour arriver à ses fins, tout en hésitant sur le comment faire.

Gordon semble imbu de lui-même, décrypte absolument tout à la lumière de wikipédia, et chaque conversation est un calvaire pour son entourage qui subit toutes ses explications sur le comment du pourquoi du thème expliqué. Le plus amusant ? C'est que Gordon ne se rend pas compte de son comportement. Un événement va le faire évoluer, mais le résultat sera un grand écart par rapport à la situation initiale.

Vivian, l'arrière-grand-mère de 98 ans, est dynamique, sûre d'elle, elle veut tout régenter, elle n'arrête pas de sermonner son fils qui n'a que 77 ans.

Théodore, le grand-père, est atteint de la maladie de Parkinson, toujours dans les étoiles, continue de croire qu'il est actif en écrivant des articles pour la presse spécialisée, démonte tout ce qui lui passe sous la main, en provoquant régulièrement des catastrophes.

Quant à Jean, la mère de famille, elle cherche une bouffée d'air qu'elle a bien du mal à trouver, jusqu'au jour où... Mais le résultat sera, au départ, loin des attentes qu'elle pouvait avoir.

Toutes ses personnalités ensemble composent un cocktail explosif et nous allons découvrir que le plus stable n'est pas forcément celui que l'on pense. La méthode pour présenter les événements rend régulièrement les situations caustiques. Il y a un narrateur omniscient, qui ne l'est pas forcément, ce qui renforce les traits d'humour. Les thèmes abordés sont la famille, la déchéance, les rapports générationnels.

Éditeur: Phebus
Nombre de pages: 320
ISBN: 978-2-752-907783

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