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lundi 4 janvier 2016 16:30

Le portrait de l'oubli, de Laura Madeleine

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Le portrait de l'oubli

L'histoire :
Petra, jeune étudiante, tombe sur des documents étranges concernant son grand-père. Elle décide d'enquêter afin de connaître la vérité sur ce curieux passé.

Mon avis :
C'est un roman très agréable à lire qui permet de passer un bon moment de détente. L'histoire est classique. Le thème principal est l'amour et le rôle que joue le niveau social dans cette situation. Le roman alterne des chapitres se déroulant en 1910, racontés au passé et d'autres en 1988, racontés au présent à la première personne par Petra Stevenson. Cette dernière raconte son enquête. En parallèle, le lecteur découvre la vie de Guillaume Du Frère, jeune provincial monté à Paris pour trouver du travail.

Les scènes de 1988 servent surtout de fil conducteur aux événements de 1910. La vie parisienne y est détaillée. De même pour le fonctionnement de la pâtisserie Clermont en ce début de siècle. Il découle de cette différence entre les chapitres des deux époques, un manque de profondeur du personnage contemporain de Petra. Elle n'est pas le coeur du roman, mais c'est dommage de ne pas avoir plus travaillé cette période.

Les personnages de Guillaume et Jeanne sont attachants, même si on peut trouver Guillaume un peu trop sûr de lui. Pourtant, on se laisse porter par le roman et on espère que cette situation délicate entre Guillaume et Jeanne trouvera une issue heureuse, mais rien n'est certain.

Argent, amour, trahison, pâtisserie (miam, les bons gâteaux qui sont confectionnés dans ce livre) sont les ingrédients principaux de cette jolie histoire.

Service presse reçu des éditions City par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: Le portrait de l'oubli (The confectionner's tale)
Auteur: Laura Madeleine
Éditeur: City
Nombre de pages: 315
Traduction: Benoît Domis
ISBN: 978-2-8246-0682-8
Date de publication: 12 novembre 2015

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samedi 26 décembre 2015 16:30

Retour sur terre, de Mélanie Rose

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Retour sur terre

L'histoire :
2002. Michaela Anderson saute en parachute pour la première fois. Une fois le saut effectué, elle se retrouve en pleine nuit dans un aérodrome désert. Elle demande de l'aide dans un bar et découvre un journal daté de 2008. Michaela n'est qu'au début de ses surprises.

Mon avis :
C'est un roman psychologique, teinté de paranormal. Le récit est fait à la première personne. Après une disparition de six ans et demi, Michaela va devoir réapprendre à vivre, et essayer de comprendre ce qu'il a pu lui arriver pendant cette période d'absence. Cette recherche de la vérité est secondaire dans le roman. L'auteur s'attache surtout à la reconstruction de la vie de l'héroïne, et pour cette dernière, ce n'est pas facile. Michaela devra faire des choix concernant sa nouvelle vie. Sa disparition a engendré de nombreux dégâts : soupçons de la police envers ses proches, dépression de sa mère, etc.

Mélanie Rose entretient le doute sur les origines de cette disparition. C'est ce qui fait la force de ce roman. Michaela va essayer de recoller les morceaux de sa vie, mais rien n'est simple. Pour elle, il ne s'est écoulé que 24 heures. Pour les autres, c'est plus de six années. Ce décalage apporte de la force aux relations humaines qui sont décortiquées, et approfondit les personnages.

Ces derniers sont travaillés. Ils sont tous (ou presque) attachants. D'ailleurs, je me suis plus attaché à Abby qu'à Michaela. Des éléments intéressants ou troublants sont disséminés tout au long du roman. Il y a des rebondissements, et pas forcément ceux que l'on attend. Il y a quand même quelques ficelles un peu grosses, comme la gestion du trio amoureux Matt, Michaela, Calum, mais cela ne m'a pas dérangé.

À la fin du roman, j'aurais aimé que l'auteur clarifie certaines choses. Or, volontairement, elle ne le fait pas, afin que le lecteur se fasse sa propre opinion sur le sujet. C'est dommage de ne pas être allée au bout des pistes qu'elle a ouvertes. L'écriture de Mélanie Rose est toujours aussi fluide, agréable. Le lecteur est tenu en haleine par l'intrigue.

Une romancière à découvrir !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP conseils.

Titre: Retour sur terre (Down to earth)
Auteur: Mélanie Rose
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 402
Traduction: Danièle Momont
ISBN: 978-2-8098-1762-1
Date de publication: 7 octobre 2015

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lundi 12 octobre 2015 23:30

Le cri de la terre, de Sarah Lark

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Le cri de la terre

L'histoire :
Gloria mène une enfance tranquille à Kiward Station auprès de son arrière-grand-mère Gwyneira, jusqu'au jour où ses parents décident de l'envoyer au pensionnat en Angleterre. Commencent alors de nombreuses difficultés.

Mon avis :
Après « le pays du nuage blanc[1] » et « Le chant des esprits[2] », Sarah Lark termine sa trilogie avec « Le cri de la terre ». Ce troisième volume est réussi. Je l'ai même préféré au deuxième. Ce tome peut être lu indépendamment des autres, mais il vaut mieux tous les lire pour avoir une vue d'ensemble et bien cerner le travail qu'a accompli l'auteur avec ses personnages.

Dans ce volume, Sarah Lark centre son histoire sur les arrière-petits-enfants de Gwyneira McKenzie : Gloria et Lilian, ainsi que sur son fils James. Les deux petites filles ont un caractère bien déterminé et les relations avec leurs parents respectifs vont les pousser à faire des choix plus ou moins judicieux pour leur avenir. James est déjà un jeune adulte qui va fonder une famille. Il y a de nombreux personnages secondaires, mais ils sont peu travaillés ou Sarah Lark s'appuie sur le travail fait sur eux dans les tomes précédents (par exemple, pour bien comprendre le caractère de Gwyneira). Il y a aussi les parents de Gloria qui sont peu sympathiques, tout comme dans le deuxième tome de la trilogie.

La romancière a travaillé avec soin sa trame narrative. Elle arrive à faire passer de nombreux sentiments auprès du lecteur : l'horreur de la guerre des tranchées, l'amitié, la beauté des paysages, l'amour naissant entre deux jeunes gens, l'appel de la terre natale qui se fait de plus en plus fort. Il y a de nombreux événements et rebondissements, surtout en ce début de vingtième siècle, avec La première Guerre qui se profile: adaptation à l'économie de guerre, impact sur les populations, etc. L'histoire ne se concentre pas uniquement sur la Nouvelle-Zélande (même si c'est le point central du livre), mais aussi on voyage en Angleterre, aux États-Unis, en Australie, etc.

Il ne faut pas hésiter à lire cette grande saga familiale.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: Le cri de la terre (Der Ruf des Kiwis)
Auteur: Sarah Lark
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 607
Traduction: Jean-Marie Argelès
ISBN: 978-2-8098-1734-8
Date de publication: 2 septembre 2015

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mardi 29 septembre 2015 21:11

Se lever à nouveau de bonne heure, de Joshua Ferris

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Se lever à nouveau de bonne heure

L'histoire :
Paul O'Rourke mène une vie prospère grâce à son cabinet médical : il est dentiste. Un jour, il commence à déchanter lorsqu'il découvre que quelqu'un se fait passer pour lui sur Internet.

Mon avis :
J'ai choisi ce livre car le sujet d'usurpation d'identité sur Internet m'intéressait, et je voulais voir comment l'auteur l'avait traité. Le résultat est une véritable déception.

Paul, le personnage principal, est dentiste. Il n'a pas de vie sociale, et il est narcissique. Il analyse ses relations avec les familles de ses différentes petites amies, uniquement en s'appuyant sur la religion de ces dernières. Le judaïsme est central dans cette histoire. Paul est athée, mais la religion tient une place très importante dans ses réflexions et dans l'usurpation d'identité dont il est victime. Quel est l'intérêt ?
Ses considérations et analyses tortueuses alourdissent le récit. Il fait de nombreuses digressions dont on cherche l'utilité. Les réflexions qu'a Paul sur ses clients ou ses employés sont absconses.

On comprend que sa vie est bouleversée, mais la relation qui s'installe entre lui et son usurpateur n'a pas de sens, ou bien si : comme Paul n'a pas de vie sociale, il se raccroche au peu qu'il a. Pourtant, les messages de l'usurpateur n'ont aucun intérêt pour quelqu'un de sensé.

Le personnage de Paul évolue, mais rien n'est facile chez lui. Il ne sait pas simplement exprimer ses sentiments.

L'humour de l'auteur (car apparemment, il y a de l'humour dans ce livre) ne me fait absolument pas rire. Afin d'être tout à fait honnête, je dirai qu'il y a quand même le nom que l'auteur donne aux smartphones qui est drôle et qui correspond à la réalité : les ego-machines, qui ne quittent jamais leurs propriétaires.

L'idée de départ était bonne, le contenu est pour moi complètement ésotérique. J'ai eu extrêmement de mal à finir ce roman.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions JC Lattès.

Titre: Se lever à nouveau de bonne heure ( To rise again at a decent hour)
Auteur: Joshua Ferris
Éditeur: JC Lattès
Nombre de pages: 378
Traduction: Dominique Defert
ISBN: 978-2-7096-4297-2
Date de publication: 2 septembre 2015

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mercredi 16 septembre 2015 21:51

Le liseur du 6h27, de Jean-Paul Didierlaurent

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Le liseur du 6h27

L'histoire:
Pour se rendre à son travail, Guylain Vignolles emprunte chaque matin de la semaine le RER de 6h27. Il a pour habitude de lire à voix haute des extraits de livres dans le wagon qui l'emporte vers l'horreur : un entrepôt où fonctionne une broyeuse de livres.

Mon avis :
C'est un petit livre bien sympathique. Guylain Vignolles mène une existence modeste et insignifiante. Il se considère plus qu'ordinaire et handicapé par son nom. Son quotidien est monotone entre son poisson rouge et ses collègues de travail.

C'est un véritable conte que l'auteur nous fait découvrir. Les personnages sont tous ordinaires, voire caricaturaux. Pourtant, l'auteur arrive à les sublimer. Même si le personnage principal pense être dans une situation extrême, que la vie n'est pas facile, il existe toujours des gens dont la situation est bien pire. Il y a l'exemple de Giuseppe, qui malgré son accident, semble toujours optimiste.
On va découvrir le travail de Guylain. Les détails du monstre (la machine à broyer) sont précis et le rôle des employés semble dérisoire, et pourtant, il est important. Il y a aussi le chef d'équipe. Il est totalement stéréotypé : vicieux, roublard, lèche-bottes avec ses supérieurs et tyrannique (ou du moins, il essaie de l'être) avec les ouvriers. Et le romancier continue d'égrener, avec bonheur, la vie quotidienne de Guylain Vignolles.

C'est une lecture légère et l'histoire n'est pas exceptionnelle. Or, c'est très bien écrit, avec quelques petites touches d'humour, et on prend plaisir à suivre les pérégrinations de Guylain. Ses lectures à voix haute sont des moments importants, qui vont le mener à faire des rencontres et à dépasser sa condition d'homme insignifiant.
On sait très bien que la vie n'est pas un conte de fées, mais parfois cela fait du bien de lire un livre comme celui-là : la bonne humeur perdure tout au long de la journée.

Titre: Le liseur du 6h27
Auteur: Jean-Paul Didierlaurent
Éditeur: Folio
Nombre de pages: 208
ISBN: 978-2-07046-144-8
Date de publication: 27 août 2015

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