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Romans policiers, Thrillers, Espionnage

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lundi 21 septembre 2015 23:37

Personne ne court plus vite qu'une balle, de Michel Embareck

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Personne ne court plus vite qu'une balle

L'histoire :
Flaco Moreno, chanteur français, est retrouvé mort à la Nouvelle-Orléans. Ses parents ne croient pas en la thèse du suicide et engagent Victor Boudreaux, un ancien détective réputé, pour mener l'enquête.

Mon avis :
C'est le premier roman de l'auteur que je lis et sans doute le dernier. J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. La plus grande partie de l'histoire tourne autour de la vie et du passé de Victor Boudreaux. Dans le cadre de l'enquête, l'enchaînement des lieux (Louisiane, Vietnam, France) semble tenir par des bouts de ficelles.

Victor est quelqu'un de psychologiquement torturé par son passé. Son collègue, Earl, est même plus atteint que lui. Toute la partie sur le Vietnam ressasse le passé de Victor, avec très peu d'éléments sur l'enquête. Il y a une alternance de scènes d'action et de réflexion de l'enquêteur. Victor et Earl sont deux grosses brutes qui ne font pas dans la dentelle. De nombreux personnages sont des caricatures, comme Edgar Ouveure, le policier français (sans oublier son homonymie avec le premier directeur du FBI[1]).

Il y a de l'humour dans cet ouvrage, malheureusement, je n'y ai absolument pas accroché. Pourtant, j'aime l'humour, et l'humour noir en particulier (pour des romans déjantés, il y a J.M. Erre[2] , par exemple).

J'ai eu l'impression que l'auteur oscillait entre deux styles: un sérieux, approfondi, et un autre léger et caricatural, ne sachant pas vers lequel aller, contrairement au livre « Le dernier déluge », de David Emton où l'auteur ne s'embarrasse pas avec la crédibilité[3].

Le style est travaillé, malheureusement trop alambiqué à mon goût. L'arrière-plan, les décors sont très précis. Peut-être même trop par rapport à l'histoire principale. Des tournures reviennent régulièrement: pour moi, elles alourdissent le style. Je vous en livre un exemple (en caractère gras): « Quoi qu'en pense cet âne bâté de Jean-Jacques Rousseau, à son avis, et son avis comptait, la race humaine n'était qu'un croisement de teigne, de convoitise et de soif du mal. »

Vous pouvez aussi vous faire votre opinion, soit en lisant ce livre, soit en allant lire d'autres avis sur Babelio[4] .

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP conseils.

Titre: Personne ne court plus vite qu'une balle
Auteur: Michel Embareck
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 283
ISBN: 978-2-8098-1738-6
Date de publication: 2 septembre 2015

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mardi 8 septembre 2015 12:16

Un si beau soleil pour mourir, de James Patterson et Howard Roughan

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Un si beau soleil pour mourir

L'histoire :
John O'Hara, agent du FBI en disponibilité, accepte de mener une enquête sur l'assassinat du fils d'un milliardaire lors de sa nuit de noces. L'agent spécial Sarah Brubaker hérite de son côté d'une affaire étrange : trouver un serial Killer qui tue les John O'Hara...

Mon avis:
Voici un thriller rondement mené. James Patterson[1] l'a écrit en collaboration avec Howard Roughan. Je suppose, et cela n'engage que moi, qu'Howard Roughan a fait l'essentiel du boulot. Il a publié seul deux romans en 2001, puis 2004. Ensuite, il coécrit avec James Patterson en 2005,2007, 2010 et 2013.
En sachant que James Patterson est considéré comme l'écrivain le mieux payé au monde, et qu'il a écrit de très nombreux romans en duo, je pense qu'il utilise son nom pour vendre.

Il y a deux enquêtes différentes, menées en parallèle afin de mettre la main sur deux tueurs en série. Les intrigues sont classiques avec quelques rebondissements de plus en plus spectaculaires. De plus, les chapitres sont courts afin de donner du rythme à l'ensemble. Il n'y a pas de nouveautés dans la structure de ce roman, à part, pour une fois, le fait que les deux enquêtes n'ont pas de liens entre elles. L'agent John O'Hara va simplement se retrouver impliqué dans les deux.

John O'Hara est perturbé. Sa femme est morte il y a quelques années et la personne responsable va prochainement sortir de prison. Sarah Brubaker est un agent qui s'implique énormément, voire trop, dans ses enquêtes. Les personnages sont peu creusés. Le lecteur découvre une partie de leur vie privée, mais simplement les éléments qui permettent de comprendre a minima leur situation.
Les deux personnages vont collaborer sur chacune des enquêtes et créer un duo. Il n'y a rien d'atypique dans cette association. Ce sont deux enquêteurs classiques et ils ne sortent pas du lot. Je peux reprocher aux auteurs le rapprochement amoureux des deux personnages principaux, c'est vraiment bateau, attendu, sans aucune originalité. De plus, cela n'apporte rien à l'histoire.

Au niveau des protagonistes secondaires, les tueurs sont de véritables psychopathes. Dès le prologue, on commence à avoir une idée sur l'identité de l'un d'eux. Le suspense se situera plus sur les motivations et sur la manière de le stopper. C'est un peu moins vrai pour le deuxième tueur en série.

J'ai apprécié cette lecture, même si l'ensemble n'est pas très original.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: Un si beau soleil pour mourir (Second Honeymoon)
Auteurs: James Patterson et Howard Roughan
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 361
Traduction: Philippe Vigneron
ISBN: 978-2-8098-1733-1
Date de publication: 19 août 2015

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mercredi 2 septembre 2015 23:18

Vengeance par procuration, de Mary Jane Clark

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Vengeance par procuration

L'histoire : Tuxedo Park. Vincent Wheelock et sa femme, Valentine, organisent une soirée. Au cours de celle-ci, Vincent met fin à ses jours de façon spectaculaire, laissant derrière lui des d'étranges indices.

Mon avis : C'est le premier roman que je lis de l'auteur et j'ai été agréablement surpris. La structure de l'intrigue est certes classique, mais le style est fluide et vif. Les chapitres sont courts. Cela renforce ce sentiment de rythme soutenu. L'histoire se déroule sur dix jours (vingt-six en comptant l'épilogue).

Mary Jane Clark livre régulièrement des éléments qui laissent planer le doute sur le ou les responsables des crimes qui ont lieu. De plus, à différents moments, apparaissent des passages en italique correspondant aux monologues du meurtrier, ce qui renforce le suspense.

Le personnage principal, Eliza Blake, est journaliste. Elle est le point central de ce roman et fait le lien entre les différents personnages. D'ailleurs, Eliza n'enquête pas seule, et le plus souvent, les progrès dans l'investigation sont dus à certains de ses collègues. Le quartier de Tuxedo Park est un lieu fermé et privilégié. Pourtant, c'est ici que se déroule la plupart des crimes qui jalonnent l'histoire. Et c'est dans ce lieu que plane un mystère de plus de vingt ans.

Le dénouement se déroule sur quelques pages. Il aurait peut-être été intéressant de le développer un peu plus, surtout quand on découvre les motifs du meurtrier. Ça fait un peu léger pour tuer de nombreuses personnes en pensant ne pas être découvert.

Si la lecture est agréable, je n'ai pas vraiment eu d'empathie pour les personnages. Eliza Blake est une journaliste classique, sans trop de relief, qui aspire à mener une vie de famille tranquille. Il y a plusieurs allusions à des romans précédents dont elle était déjà l'héroïne. De nombreux romans de Mary Jane Clark tournent autour de Key News, la chaîne de télévision où travaille Eliza.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP conseils.

Titre: Vengeance par procuration (Dying for Mercy)
Auteur: Mary Jane Clark
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 327
Traduction: Mathieu Périers
ISBN: 978-2-8098-1706-5
Date de publication: 1 juillet 2015

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vendredi 28 août 2015 13:56

Le contrat Salinger, d'Adam Langer

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Le contrat Salinger

L'histoire :
Adam Langer, petit écrivain, revoit après quelques années l'auteur célèbre Conner Joyce. Ce dernier lui fait alors de drôles de confidences.

Mon avis :
Il s'agit d'un roman qui tourne autour des livres, de ce qui pousse à la création et des mystères qui entourent parfois les auteurs. L'histoire se veut psychologique, avec des touches de légèreté. Le ton employé est percutant. L'ensemble est agréable à lire. Les livres et auteurs célèbres sont au centre de l'histoire.

L'auteur décortique un peu les relations d'un auteur avec son éditeur, surtout lorsqu'un ouvrage se vend bien. L'écrivain, lui, a parfois besoin d'un stimulant pour passer le barrage de la page blanche et quoi de mieux que de n'avoir aucune contrainte (ou presque) pour écrire un seul livre ? Le thème de la manipulation est encore à l’œuvre ici. Le romancier parvient, avec son style, à créer un suspense, jusqu'à la chute finale. Il y a des rebondissements, parfois inattendus, mais on comprend aussi, en arrière-plan, que le monde de l'édition est impitoyable.

Ce qui pousse un auteur à écrire ? Adam langer apporte sa réponse. C'est logique, implacable et totalement banal. C'est ce qui fait le charme de ce roman. Parfois, la frontière entre la réalité et la fiction est mince.
Adam Langer raconte lui-même l'histoire. Du moins, il raconte ce que lui a raconté Conner Joyce, avec par moments, ses interrogations, ses doutes et même parfois un peu de regrets.
Les relations entre Adam Langer et Conner Joyce sont intéressantes, mais semblent superficielles. J'ai trouvé que cela manquait un peu d'épaisseur. Dans l'ensemble, il manque du contenu chez les différents personnages, ce qui est dommage.

Malgré cela, j'ai suivi avec intérêt les pérégrinations des deux protagonistes. Il y a deux histoires avec peu d'interaction entre elles, sinon les rencontres des deux personnages. La fin de l'histoire est peut-être un peu trop simple, mais tout se tient.

À découvrir !

Ce livre m'a été envoyé en version numérique par les éditions Super 8.

Titre: Le contrat Salinger (The Salinger Contract)
Auteur: Adam Langer
Éditeur: Super 8 Éditions
Nombre de pages: 308
Traduction: Émilie Didier
ISBN: 978-2-3705-6029-2
Date de publication: 19 août 2015

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mercredi 26 août 2015 17:55

Un caillou dans la chaussure, de Mathieu Tazo

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Un caillou dans la chaussure

L'histoire :
Barjance, petit village de 200 habitants du sud de la France. Samuel Marion est revenu y vivre il y a cinq mois et demi. Il raconte sa vie et le meurtre qu'il n'aurait jamais dû commettre lorsqu'il était adolescent...

Mon avis :
Il s'agit du deuxième roman de l'auteur (je n'avais pas été attiré par «La dynamique des fluides»). Ce roman est rythmé. Samuel Marion nous livre son histoire ou plutôt sa confession sur sa vie et sa grande erreur de jeunesse. Il nous fait part de ses doutes et nous donne ses explications. Il analyse les faits qui l'ont poussé à tuer ce gendarme vingt-cinq ans auparavant. Mais cela ne l'empêche pas de dormir. C'est plutôt l'éventualité de se faire prendre qui le dérange. Réétudier le meurtre va le conduire à découvrir de nouveaux éléments qui vont éclairer les faits d'un nouveau jour.

Je me suis attaché à Samuel. Pourtant il n'a rien d'héroïque. Ce serait même le contraire. Il manipule son entourage et semble mal dans sa peau. Il joue un rôle face au monde, n'arrive pas à être lui-même. Par moments, il semble avoir le comportement d'un adolescent ne sachant pas ce qu'il veut (surtout vis-à-vis de Sonia). Le meurtre de ce gendarme a bouleversé sa vie. Cette confession est une catharsis pour lui. En même temps, il a un certain recul quant aux événements qui se sont déroulés au cours des mois qui ont suivi son retour à Barjance. Cela lui permet de faire preuve d'un certain cynisme dans ses propos.

Barjance est un petit village qui vit presque en autarcie. On y retrouve l'ambiance qu'on imagine d'un lieu reculé du sud de la France, avec ses anciens, ses méthodes, ses accents chantants. Le tout est bien restitué, ce qui donne une profondeur à la narration.

Les personnages secondaires, Sonia, George, Patrick, la mère de Samuel apportent des effets tragiques ou comiques selon les moments. Exemple, sa mère qui pense que son fils est un agent secret envoyé par le Président de la République pour redresser la situation du village, ou Sonia qui l'appelle régulièrement « mon doudou », et qui se met à bouder comme une adolescente.

Entre manipuler et être manipulé, la frontière est mince. Mathieu Tazo réussi à maintenir cette sensation de doute au cours de ce roman.

J'ai apprécié cette lecture, le style vif de l'auteur et je vous recommande cet ouvrage.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Daphnis et Chloé.

Titre: Un caillou dans la chaussure
Auteur: Mathieu Tazo
Éditeur: Daphnis et Chloé
Nombre de pages: 333
ISBN: 979-10-253-0047-3
Date de publication: 24 juin 2015

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