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vendredi 4 mars 2016 19:32

Au premier chant du merle, de Linda Olsson

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Au premier chant du merle

L'histoire :
Elisabeth vit recluse dans son appartement. Un jour, Elias, un voisin lui apporte son courrier, suite à une erreur du facteur. Une étrange relation va alors se nouer à laquelle se joindra Otto, un retraité du même immeuble.

Mon avis :
Le récit, qui se déroule en Suède, tourne autour de trois types de solitude. Elisabeth, Otto et Elias. Trois personnes, trois vies différentes, trois façons de voir la vie. Chacun souffre à sa façon. Ils vont finir par se rencontrer, et petit à petit, essayer d'apprivoiser cet autre. Ils vont avoir des réflexions, des analyses de leurs vies respectives. Cela va les pousser à faire des choix. L'auteur se sert de moments simples pour mettre en situation ses personnages : un repas, une promenade, une simple discussion sur un pas de porte, etc.

Dans ce trio, Elisabeth semble la plus à plaindre. Elle vit recluse et paraît fortement atteinte psychologiquement. Otto, veuf et retraité, regrette certaines parties de sa vie. Elias n'assume pas vraiment sa personnalité, et en plus, il souffre d'une dyslexie assez handicapante. Les trois protagonistes sont attachants et émouvants. Il y a beaucoup de tendresse et de douceur en eux. Et pourtant, leur vie est loin d'être enviable.

La quatrième de couverture peut induire en erreur et laisser supposer un trop plein de romantisme. Or, ce n'est pas le cas. Il y en a un peu, mais c'est léger et bien amené, même si la romancière aurait pu s'en passer.

La fin du roman est en quelque sorte ouverte. L'auteur laisse le lecteur imaginer ce qu'il va ensuite se passer. Mais elle a donné, par petites touches, des indices tout au long du roman pour indiquer la direction à prendre.

Il y a de la finesse dans le style, une certaine dose de poésie dans la manière de tourner les phrases et de faire passer les sentiments. Ce livre est assez petit et je l'ai lu très rapidement.

À découvrir !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: Au premier chant du merle (The Blackbird Sings at Dusk)
Auteur: Linda Olsson
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 252
Traduction: Claire Desserrey
ISBN: 978-2-8098-18009-3
Date de publication: 10 février 2016

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mercredi 2 mars 2016 22:00

Les nouvelles aventures d'Arsène Lupin: les héritiers, de Benoît Abtey et Pierre Deschodt

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Les nouvelles aventures d'Arsène Lupin: les héritiers

L'histoire :
1897, Paris. Au Louvre, Gustave Moreau enseigne à ses étudiants et reçoit la visite d'un de ses mécènes, le baron Lapérière. Pendant ce temps, à l'assemblée Nationale, le jeune député Bérenger de La Motte fait son entrée. Les destins du baron et du député vont de nouveau se croiser et entraîner un désastre.

Mon avis:
J'ai connu le personnage de Maurice Leblanc[1] avec ses romans au cours de ma jeunesse et aussi à la télévision avec Georges Descrières[2] (le générique chanté par Jacques Dutronc reste très facilement en mémoire).

J'ai tout de suite accepté l'offre des éditions XO quand j'ai eu l'opportunité de lire ce roman. En effet, dès que j'ai vu le nom des auteurs, j'ai été attiré par le contenu. En effet, Benoît Abtey et Pierre Deschodt sont les scénaristes de la trilogie « Arsène Lupin, les origines[3][4][5] » en bande dessinée. Cette dernière retrace la jeunesse supposée d'Arsène jusqu'à ce qu'il devienne Lupin.

Ici, on retrouve un Lupin adulte qui est devenu un expert dans son domaine. Les auteurs se sont basés sur le travail réalisé dans la bande dessinée pour le prolonger dans ce roman. Donc si vous avez lu la BD, vous avez déjà des bases pour comprendre certains personnages, comme Bérenger de La Motte, ou bien l'ordre des Lombards. Benoît Abtey et Pierre Deschodt développent un nouvel univers au gentleman cambrioleur légendaire.

L'histoire est linéaire. Elle débute en 1897, puis se poursuit en 1907 pour se terminer en 1914. Le livre comporte quatre parties qui structurent le scénario établi par les auteurs. C'est un roman d'aventures avec de l'action et des rebondissements. Grâce aux chapitres courts, le récit est rythmé. Le lecteur suit le personnage d'Arsène Lupin ou de ses pseudonymes, voyage au Maroc, rencontre Clémenceau, etc. Il y a une ou deux notes historiques précédant un ou deux chapitres, ce qui permet de bien cerner et mieux comprendre la situation dans laquelle évolue les personnages.

Le personnage principal est toujours aussi mystérieux, capable de se grimer et d'endosser différents rôles. Ses capacités semblent sans limites. On découvre quelques bribes de son passé, mais cela reste succinct. Ce qui est mis en avant, ce sont les ressources et l'ingéniosité du personnage. L'intrigue se situe à plusieurs niveaux et elle est bien pensée. Arsène Lupin est un voleur, mais il a une certaine éthique, un respect de son pays, aime les femmes et veut aussi essayer de faire le bien. Mais rien n'est simple en ce début de vingtième siècle.

Le personnage fait toujours rêver, et rien que pour ça, le roman est réussi. L'épilogue laisse la porte ouverte à une suite, que je lirai avec plaisir, si elle est publiée.

À mon avis, ce roman fait honneur à Maurice Leblanc.

À lire !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions XO.

Titre: Les nouvelles aventures d'Arsène Lupin: les héritiers
Auteur: Benoît Abtey / Pierre Deschodt
Éditeur: XO Éditions
Nombre de pages: 351
ISBN: 978-2-84563-657-6
Date de publication: 3 mars 2016

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mardi 1 mars 2016 21:45

Les ailes d'émeraude Tome 2 : L'exil, d'Alexiane de Lys

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Les ailes d'émeraude Tome 2 : L'exil

L'histoire :
Cassiopée séjourne dans le nouveau camp des Myrmes. Pendant ce temps-là, son fiancé, Gabriel, effectue une mission spéciale. La jeune fille essaie de s'intégrer au mieux, mais son père Manassé compte bien profiter de la situation.

Mon avis :
Voici le deuxième tome de la série[1]. La structure de l'ouvrage est la suivante : les chapitres concernant Cassiopée sont racontés à la première personne par l'héroïne. Ceux concernant Gabriel sont racontés par un narrateur omniscient. Comme pour le premier tome, il y a peu de véritables surprises au cours de l'histoire (il y en a une concernant Michael).

Les réactions de Cassiopée vis-à-vis de Gabriel sont toujours mièvres (elle ne peut pas vivre sans lui, etc). Elle est toujours sûre d'elle et de ce qu'elle doit faire. L'utilisation de ses pouvoirs entraîne peu d'échecs. D'ailleurs, la romancière qui avait développé les informations concernant les différents pouvoirs et leur utilisation dans le tome 1, ne s'attarde pas dessus dans ce volume. Or et malheureusement, certains rappels auraient pu être utiles. La lecture du tome 1 remonte déjà à plus d'un an. De plus, tout le monde ne va pas forcément lire le premier tome avant le 2 (ce qui arrive lorsqu'on découvre une série en cours de route).

Je me suis demandé ce que le personnage de Morgane venait faire dans ce volume, car je n'ai pas vraiment réussi à voir ce qu'elle apportait de plus au récit. Peut-être l'auteur a-t-elle prévu quelque chose pour la suite de l'histoire.
Il y a toujours une trace d'humour dans le récit, exemple avec le personnage de « Débile », que je vous laisse découvrir.

La lecture est toujours agréable, fluide, sans complications (il m'a fallu un peu moins de la journée pour le lire). De plus, il fait 200 pages de moins que le premier tome. Le récit est rythmé. Il y a de l'action. Cassiopée découvre d'autres facettes de ses pouvoirs. Elle a un caractère entier.
Le prologue apporte une intrigue supplémentaire, qui trouvera sans doute son explication plus tard dans le récit. En outre, l'auteur joue habilement sur la notion gentils / méchants entre les Myrmes et les Narques.

La fin du roman appelle clairement un troisième tome (qui est en cours de rédaction).

Titre: Les ailes d'émeraude Tome 2 : L'exil
Auteur: Alexiane de Lys
Éditeur: Éditions de Noyelles
Nombre de pages: 496
Date de publication: 1 mars 2016

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lundi 29 février 2016 21:19

Tout ce qu'on ne s'est jamais dit, de Celeste Ng

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Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

L'histoire :
« Lydia est morte. Mais ils ne le savent pas encore. » Il s'agit des deux premières phrases de ce roman. Puis, la tension commence à monter dans la famille qui attend le retour de sa fille prodigue de seize ans.

Mon avis :
L'histoire de ce roman est lente. Si vous êtes adeptes de sensations fortes, passez votre chemin. Celeste Ng nous raconte un drame familial. Chaque protagoniste se livre à une introspection, même le personnage de Lydia. La famille Lee donne l'impression d'une famille heureuse, mais c'est loin d'être le cas. Avec leurs origines chinoises, le père et les enfants sont stigmatisés dans cette Amérique des années 60-70 où il n'y a pas de véritable intégration.

Un narrateur omniscient passe en revue les différents personnages et dresse un portrait complexe de cette famille. Pour les parents, sous l'impulsion de Marilyn (la mère), seule compte Lydia. Elle seule est apte à faire de grandes choses.

Les enfants vivent mal cette situation, qu'ils gèrent chacun à leur manière, et que l'auteur décrit avec brio. Le comportement de chacun est décortiqué, analysé, en tenant compte du passé et des événements qui ont secoué cette famille. C'est profond, travaillé.
La mère de famille se sert de sa fille Lydia comme d'un substitut, afin de vivre l'ambition qu'elle avait lorsqu'elle était étudiante. Elle pousse sa manière d'être jusqu'à l'obsession.

James (le père) a réussi ses études, mais malgré tout, son intégration dans la société est superficielle. Il voit l'évolution de ses enfants à l'aune de ce qu'il a vécu à l'école et essaie de manière maladroite d'empêcher que cela ne se reproduise.
Le drame qui secoue cette famille repose sur de nombreux non-dits et sur une certaine faiblesse patente des parents. À mon sens, ils n'ont aucune circonstance atténuante. Les enfants ne font que s'adapter à la situation.

Je me suis vite trouvé absorbé par ma lecture. Le style de l'auteur est fluide et il convient parfaitement à l'histoire racontée. Le narrateur omniscient ne rapporte que les faits, les sensations. Il ne prend pas parti. Cela renforce la sentiment d'oppression qui plane sur cette famille. Comment éduquer ses enfants ?

À lire !

Service presse numérique des éditions Sonatine par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Tout ce qu'on ne s'est jamais dit (Every Thing I Never Told You)
Auteur: Celeste Ng
Éditeur: Sonatine
Nombre de pages: 288
Traduction: Fabrice Pointeau
ISBN: 978-2-3558-4367-9
Date de publication: 3 mars 2016

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vendredi 26 février 2016 22:42

Nom d'un chien, d'André Alexis

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Nom d'un chien

L'histoire :
Un soir, dans un bar, Hermès et Apollon font un pari étrange : s'ils avaient la même intelligence, les animaux arriveraient-ils à être aussi malheureux que les hommes ? Les deux dieux décident de tenter l'expérience sur des chiens.

Mon avis :
Il s'agit d'un récit philosophique. S'il est vrai que le contenu est original et parfois dérangeant, le livre est loin d'être hilarant, comme l'indique la quatrième de couverture. Le titre original « Fifteen dogs » est plus proche du contenu du livre que « nom d'un chien » (même si le titre français convient), puisqu'on suit l'histoire des différents protagonistes.

À travers ces chiens, l'auteur nous amène à nous poser des questions sur notre société. On apprécie aussi de suivre leur vie, même si j'ai trouvé quelques longueurs dans le récit. Cela est sans doute dû au fait que j'espérais voir de l'humour, derrière un récit parfois léger. Il faut le reconnaître, à part ce qui tourne autour de Prince et un peu de Majnoun (et encore, cela est subjectif), le roman n'est guère joyeux.

À chaque fois que cela est nécessaire, les dieux interviennent dans la vie des chiens, alors qu'eux-mêmes s'étaient mis d'accord pour ne pas le faire. Au cours des chapitres, le lecteur suit les histoires des différents chiens qui se succèdent. Le fil conducteur est le pari qu'Hermès et Apollon ont fait, ainsi que la conscience qu'ont obtenu les animaux. Cette conscience les transforme en profondeur et les rapproche, par certains côtés, du comportement humain. Par contre, ils n'ont pas un total libre arbitre, puisque les dieux se permettent d'intervenir, tout comme ils le font dans les récits mythologiques.

La plume de l'auteur est alerte. Les idées développées sont très claires. Le travail effectué par l'auteur sur ses personnages est fortement inégal et cela est dommage. De plus, l'ensemble de la lecture ne m'a pas emballé. J'ai même eu un peu de mal pour le terminer, trouvant le récit trop lent.

Ce titre m'a été envoyé par les éditions Denoël.

Titre: Nom d'un chien (Fifteen Dogs)
Auteur: André Alexis
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 251
Traduction: Santiago Artozqui
ISBN: 978-2-207-13138-1
Date de publication: 18 février 2016

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