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Romans policiers, Thrillers, Espionnage

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jeudi 3 juillet 2014 09:20

Le testament de Nobel, de Liza Marklund

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Le testament de Nobel

L'histoire :
Annika Bengtzon assiste à un assassinat lors du banquet de remise des prix Nobel dans la ville de Stockholm. Journaliste, mais témoin importante de l'affaire, elle est contrainte au silence pour ne pas entraver l'enquête policière.

Mon avis :
Ce livre fait partie d'une série, mais il peut se lire indépendamment des autres. Les éléments se rapportant éventuellement à d'autres tomes n'empêchent pas la compréhension de l'intrigue. J'ai trouvé que l'histoire était lente. Le personnage principal, Annika Bengtzon, est journaliste. J'ai eu l'impression qu'elle subissait plus les événements qui se déroulaient qu'elle ne menait une enquête. C'est surtout le côté psychologique du personnage qui est creusé. Annika se pose beaucoup de questions sur son métier et sur ce qu'elle veut faire. De plus, sa vie privée n'est pas simple : elle ne supporte pas le métier de son mari et ce dernier ne supporte pas le métier de sa femme. On se demande ce qui fait tenir le couple.

Annika a donc croisé le « chaton », une tueuse professionnelle, et celle-ci est un fil conducteur du roman. Le « chaton » a peu d'interaction avec la journaliste et celle-ci n'enquête pas vraiment sur elle. Elle cherche plutôt, de manière superficielle, le lien qu'il pourrait y avoir entre le meurtre et le comité Nobel. Ses recherches s'effectuent par intermittence. Il s'écoule de nombreux mois entre chaque action, avec, heureusement, une accélération pour le dénouement. Pendant tous ces mois, on découvre la vie quotidienne de l'héroïne et de son mari, ainsi que les relations qu'ils ont avec leurs nouveaux voisins, ou voisines, dont une est, fort à propos, liée d'une manière ou d'une autre à l'enquête. De même, le lecteur découvre les tentatives des responsables du journal d'Annika qui cherchent des solutions, essayent de redresser la barre pour améliorer les finances et augmenter le nombre de lecteurs. J'ai même eu l'impression, par moments, qu'il n'y a plus vraiment d'enquête.

Annika suit surtout l'enquête de police, car le commissaire en charge du dossier est proche d'elle. Elle n'est pas au centre des investigations, et c'est regrettable. On découvre aussi, au cours de la lecture, quelques emails concernant Alfred Nobel qui nous éclairent sur la vie, privée et professionnelle, du chimiste qui fit fortune avec la découverte de la dynamite. Ces emails prendront sens à la fin du roman, mais ils n'ont, à mon avis, pas d'utilité, à part nous apprendre l'origine des prix Nobel.
Il y a quelques scènes morbides. Après un début assez spectaculaire (l'assassinat), j'ai trouvé le reste plutôt plat et décevant. Il y a quand même du suspense, mais il ne concerne que rarement Annika. Je suis resté sur ma faim, c'est bien dommage. En 2012, ce livre a été adapté en film.

Ce livre m'a été envoyé par MA éditions par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris

Éditeur: MA Éditions
Nombre de pages: 437
ISBN: 978-2-822-403252

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jeudi 26 juin 2014 13:32

Evil Genius, de Catherine Jinks

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Evil Genius

L'histoire :
Cadel Piggot est un enfant surdoué. Ayant piraté certains serveurs internet, il a interdiction d'approcher un ordinateur. Sa famille décide de le faire suivre par un psychologue...

Mon avis :
Premier volume des aventures de Cadel Piggott, « Evil Genius » nous présente Cadel Piggott, un enfant surdoué, né pour faire le mal, ce qui a priori n'est pas banal. Physiquement, il a une tête d'ange. Le lecteur va le suivre dans sa vie quotidienne pendant une partie de sa scolarité. Il a un esprit logique, scientifique, et utilise ses connaissances afin d'exercer des petites vengeances ou de voir si ses théories sont justes.

Son mentor est son thérapeute, Thaddeus Roth. Il le pousse à développer son talent. C'est un personnage obscur. Il veut éduquer Cadel afin que celui-ci fasse le mal. D'ailleurs, Cadel va avoir de curieux enseignants, avec des matières enseignées encore plus étranges: « Mensonge fondamental », « Vides juridiques », « Manipulation », etc. Dans l'institut où il s'inscrit, les élèves ont un comportement bizarre.Parmi les personnages secondaires, certains disparaissent rapidement ou semblent anecdotiques et j'ai trouvé, dans l'ensemble, qu'ils étaient peut-être un peu trop superficiels, pas assez creusés pour que l'on puisse s'attacher à eux. Pourtant, je pense que le roman y aurait gagné.

L'ouvrage est lent, il y a de nombreux rebondissements, voire trop. Certaines longueurs auraient pu être éliminées, ce qui aurait donné plus de rythme. Cadel va tout faire pour réussir. En grandissant, il ira de découvertes en découvertes, ce qui lui permettra de poser un regard critique sur sa situation et de faire ses propres choix. C'est un enfant marginal qui a du mal, ou qui ne souhaite pas lier d'amitiés.

Sur la quatrième de couverture, il est précisé que l'histoire est relatée avec un humour décapant que malheureusement je n'ai pas trouvé ou repéré. C'est dommage, car j'ai apprécié cette lecture.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions du Masque.

Éditeur: le Masque
Nombre de pages: 501
ISBN: 978-2-7024-3422-2

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mardi 17 juin 2014 15:58

Un long moment de silence, de Paul Colize

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Un long moment de silence

L'histoire : 2012.
Stanislas Kervyn, romancier, reçoit un appel remettant en cause la théorie de son livre sur un attentat, en 1954, qui a coûté la vie à son père. Nathan Katz débarque à New York en 1948 après avoir échappé aux camps de la mort.

Mon avis : Paul Colize nous propose un livre passionnant. Le lecteur suit en alternance deux histoires : celle de Nathan Katz en 1948 et celle de Stanislas Kervyn en 2012. Ces deux personnages mènent chacun une quête. Les histoires sont liées, mais on se demande de quelle manière. Les indices que l'auteur fournit ne sont là que pour mieux nous égarer, même si cela donne un éclairage particulier à l'intrigue. C'est un véritable puzzle qu'il convient d'assembler petit à petit. De toutes les idées que j'ai pu avoir, aucune ne correspondait. J'ai bien aimé cela.

Paul Colize a une écriture fluide, le scénario est rythmé et nous tient en haleine. Les chapitres sont courts. L'ensemble est travaillé, complexe à souhait. Au début, certains protagonistes ne sont pas vraiment sympathiques. Par exemple, Stanislas est imbu de lui-même, il a un comportement ignoble vis-à-vis de ses employés et des femmes. D'autres nous intéressent plus: Nathan est jeune et plein de fougue, il veut s'en sortir. Au cours de l'histoire, notre regard sur les personnages va évoluer et on souhaite savoir ce qui va arriver. Les caractères sont creusés, approfondis, ambivalents.

Les thèmes de la famille avec ses secrets, la vengeance, et le bien-fondé de celle-ci sont abordés. Il y a un éclairage historique sur la traque qui a été lancée après la guerre pour retrouver certains dignitaires nazis en fuite. L'auteur a effectué un gros travail de recherche historique afin de rendre son récit crédible. Le dénouement est surprenant. La note aux lecteurs en fin d'ouvrage apporte, après coup, un regard différent sur le roman.

Si vous recherchez un bon thriller, n'hésitez pas à le lire !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Gallimard.

Éditeur: Folio (Gallimard)
Nombre de pages: 508
ISBN: 978-2-07-045507-2

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samedi 10 mai 2014 14:06

L'allée du sycomore, de John Grisham

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L'allée du sycomore

L'histoire :
Clanton: Seth Hubbard est retrouvé pendu, avec un mot exposant ses dernières volontés. Quelques jours après, Jake Brigance reçoit une lettre du mort annonçant qu'il lègue toute sa fortune à sa domestique noire. S'engage alors une bataille judiciaire avec la famille du défunt...

Mon avis :
Vingt-quatre ans après avoir écrit « Non coupable » (réédité sous le titre «Le droit de tuer» qui est d'ailleurs le titre du film), John Grisham reprend le décor de la ville de Clanton et le jeune avocat Jake Brigance. Après avoir posé l'intrigue, l'auteur s'attache à nous faire découvrir ce qu'est devenu Jake Brigance, trois ans après le retentissant procès Hailey. Tout n'est pas rose dans sa vie. Cette nouvelle affaire va vite apparaître comme une solution à ses problèmes. Il va devoir défendre le testament et les choix de Seth Hubbard. La famille du défunt ne l'entend pas de cette oreille. Même Lettie Lang, la bénéficiaire principale du testament, va lui mettre des bâtons dans les roues.

John Grisham détaille avec précision, mais sans que cela soit ennuyeux, la mise en place de la procédure conduisant au procès, s'attachant à montrer le côté rapace des avocats quand il y a beaucoup d'argent en jeu. L'auteur montre le travail effectué par le cabinet de Jake. En parallèle, il montre le travail d'investigation mené par la partie adverse et les coups bas que la procédure peut permettre. Le côté relationnel du travail de Jake est mis en avant, alors que dans le camp adverse, on sent que c'est le côté pécuniaire qui l'emporte. Dès sa première lecture du testament, Jake va être troublé par certains éléments qui lui semblent importants, mais auxquels il n'a pas de réponse à apporter. Puis une trame va émerger à laquelle Jake ne donnera qu'une place secondaire.

Les deux premiers tiers du roman expliquent la mise en place du procès avec la préparation des dossiers. Le dernier tiers s'attache plus au procès en lui-même et à ses rebondissements. Même lors de la préparation du procès (ce qui peut être vu comme rébarbatif), l'auteur a su distiller assez de suspense et de rebondissements pour tenir le lecteur. Cela peut sembler assez long, mais la lecture est fluide et sans anicroche.
John Grisham mène l'ensemble d'une main de maître. La conclusion de l'histoire a été une surprise pour moi, mais somme toute logique.

À lire sans retenue !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Jean-Claude Lattès.

Éditeur: Jean-Claude Lattès
Nombre de pages: 545
ISBN: 978-2-7096-4622-2

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mercredi 7 mai 2014 09:24

Le manoir des sortilèges, de Serge Brussolo

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Le manoir des sortilèges

L'histoire :
Gilles, un jeune écuyer, se retrouve brutalement au service d'un chevalier sanguinaire qui va se lancer dans une quête afin de lever la terrible malédiction qui pèse sur lui...

Mon avis: Avec «Le manoir des sortilèges», Serge Brussolo nous emporte dans un monde médiéval où superstitions et sorcières cohabitent. Gilles, par devoir, est attaché à chacun de ses maîtres, et le dernier en date ne fait pas exception. Le chevalier Foulques de Braz commet des atrocités sans nom (il dévore de jeunes enfants, suite à une malédiction) et l'écuyer fait son possible pour le protéger.

Le jeune héros a un caractère assez superstitieux. Il redoute l'enfer, mais malgré cela, il obéit aux ordres de son maître. Il oscille entre soumission et révolte, mais par peur, il repousse régulièrement cette dernière.
Foulques de Braz a une âme dévorée par le mal. Il est un guerrier impitoyable et il semble essayer de résister à la malédiction (dévorer des enfants), mais ce n'est pas possible. Il se met régulièrement en chasse, et massacre toute personne voulant l'empêcher d'accéder à son repas.
Tara est une jeune sorcière qui doit accompagner les deux hommes si elle veut retrouver la liberté. Elle est intelligente, maîtrise beaucoup de choses sur la sorcellerie, et se rend vite indispensable.

L'ambiance lugubre décrite par l'auteur, les actions du chevalier, le manoir et les événements qui s'y déroulent créent un malaise chez le lecteur. L'idée des moutons protecteurs est vraiment bien trouvée et les scènes qui en découlent sont dans la droite ligne de ce dont Serge Brussolo est capable : avec des choses anodines, saugrenues, il met en place les éléments nécessaires à son intrigue afin d'égarer le lecteur et de mieux le manipuler. Un élément est mis en avant et il semble important pour l'histoire. Puis, hop, l'auteur l'escamote avec une grande facilité, le reléguant au second plan.

Attention je dévoile certaines informations Attention informations sur l'intrigue dévoiléesMasquer Attention informations sur l'intrigue dévoilées

C'est le cas avec l'explication que donne le chevalier à Gilles : il a tué son ancien maître au combat afin de récupérer l'écuyer uniquement pour sa poudre qui fait briller les armures. Or, cette poudre va servir quelques fois sans qu'il y ait d'utilité dans l'histoire.

Il y a de nombreux rebondissements. En même temps que la recherche dans le manoir, qui est une sorte de huis clos, l'auteur nous entraîne dans les méandres de son imagination. La fin est surprenante, c'est vraiment une bonne surprise.

Un bon cru chez Brussolo !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions du Masque.

Éditeur: le Masque
Nombre de pages: 405
ISBN: 978-2-7024-4106-0

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