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Essais, documentaires

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mardi 27 septembre 2016 21:48

Vivez mieux et plus longtemps, de Michel Cymes

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Vivez mieux et plus longtemps

L’histoire :
Michel Cymes se sert de sa notoriété pour essayer de nous pousser à rester en bonne santé.

Mon avis :
J’ai apprécié la lecture de ce livre. Les chapitres sont courts et rythmés. Il y a un peu d’humour. Et surtout, Michel Cymes met en avant le bon sens, qui ne devrait pas nous quitter dans notre vie quotidienne (et là, c’est pas gagné).

L’auteur n’est pas jargonnant et sait se mettre à la portée du grand public. Il explique aussi que des habitudes peuvent se changer et que le corps s’adapte rapidement. J’ai apprécié la partie sur la nourriture, car cela m’a permis de repérer certaines choses qui pourraient varier mon alimentation, sans pour autant me ruiner et en conservant de la saveur (exemple, tous les mélanges à base de céréales).

Le médecin cloue au pilori la malbouffe et pousse à l’exercice physique (pour ceux qui n’en feraient pas). Il précise aussi qu’il ne faut pas se priver, mais trouver un juste milieu. Ce qui est intéressant dans cet ouvrage, ce sont les explications sur le rôle de certains aliments sur notre santé, de même que les conséquences de l’exercice physique. Tout cela est clair et précis.

Toutes ses idées sont bonnes à prendre, mais pas forcément faciles à mettre en œuvre (essayez de nettoyer votre réfrigérateur tous les quinze jours). Ce livre est un véritable pense-bête.
Une bonne piqûre de rappel qui devrait nous pousser à prendre soin de notre corps.

Titre: Vivez mieux et plus longtemps
Auteur: Michel Cymes
Éditeur: Stock
Nombre de pages: 288
ISBN: 978-2-2340-8092-8
Date de publication: 10 février 2016

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samedi 7 mai 2016 18:32

101 nanars, une anthologie du cinéma affligeant mais hilarant, de François Forestier

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101 nanars, une anthologie du cinéma affligeant mais hilarant

L'histoire :
François Forestier présente 101 films, qui selon lui, sont des nanars.

Mon avis :
J'ai été intrigué par ce livre. François Forestier[1] est journaliste et il est également nègre[2]. C'est un spécialiste du cinéma. À travers sa vision décalée et un humour parfois décapant, il revisite une centaine de films à sa façon. Certains sont des horreurs absolues, d'autres sont mauvais sur les dialogues ou tout simplement datés.

Dans la préface, l'auteur précise qu'il a un peu retouché la liste de films proposés. Pourquoi en avoir supprimé certains ? Il ne l'explique pas et c'est dommage.
De plus, sur la quatrième de couverture, plusieurs films sont cités, dont la plupart ne se trouvent pas dans l'ouvrage. Après quelques recherches, j'ai l'impression que c'est en grande partie la quatrième de couverture du volume 2 « Le retour des 101 nanars » qui a été reprise, et non celle du volume 1 qui est ici réédité.
Doublement dommage (j'aurais bien aimé lire la chronique de « La soupe aux choux » ou « Independence Day »).

Les chroniques sont inégales, ce qui n'est pas une surprise pour un ouvrage de ce type. Ensuite, suivant les films présentés, on peut avoir un avis différent (exemple pour moi avec « Love Story » et quelques autres), mais souvent, on rit de bon coeur. Sa présentation de « Top Gun » me fera désormais voir ce film sous un autre angle. Pendant ma lecture, je me suis demandé comment certains de ces films avaient pu être financés.

Du côté des ovnis, il y a selon moi « Terror of tiny Town », dont les acteurs sont exclusivement des nains (on peut trouver de longs extraits sur le net, cela vaut son pesant de cacahuètes).

Que l'on soit d'accord ou non avec François Forestier, pour les cinéphiles, c'est un livre à avoir près de soi, afin de piocher et lire une chronique de temps à autre. Cela permettra de se détendre et de passer un bon moment.

Je ne peux terminer cette chronique sans vous mettre un petit extrait pris parmi ceux qui m'ont fait le plus rire:
« Le premier (et, on l'espère ardemment, dernier) western chantant entièrement joué par des nains. (...) Un type de taille normale arrive sur scène: il présente cette « saga des grands espaces » et entend inculquer quelques centimètres de respect au spectateur médusé: « Les nains sont des gens comme les autres », dit-il, alors que tout le film, dans son imbécillité abyssale, démontre le contraire.»

À découvrir !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Denoël.

Titre: 101 nanars, une anthologie du cinéma affligeant mais hilarant
Auteur: François Forestier
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 373
ISBN: 978-2-207-13190-9
Date de publication: 14 avril 2016

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jeudi 10 septembre 2015 16:27

Je veux faire battre le coeur de l'école, Albéric de Serrant

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Je veux faire battre le coeur de l'école

L'ouvrage :
Enseigner autrement, est-ce possible ? Oui, explique Albéric de Serrant. Il raconte ce qu'il a mis en place dans son établissement, le cours Alexandre Dumas, situé à Montfermeil qui accueille des élèves du CP à la troisième.

Mon avis :
Dans cet ouvrage écrit en collaboration avec Émilie Refait, Albéric de Serrant raconte son parcours (séminaire, formateur, puis directeur d'école). Il a mis en place une structure qu'il veut atypique pour mieux former les élèves. Le cours Alexandre Dumas est un établissement hors contrat, donc il ne reçoit pas d'aide de l'Éducation Nationale. Les maîtres mots sont: discipline, travail et harmonie. Le travail et l'effort sont au coeur de l'apprentissage. Un élève (Albéric de Serrant les nomme toujours « enfants » et non « élèves ») doit se sentir bien et valorisé. Il doit aussi entendre quand cela ne va pas.

À part la dénomination utilisée, ces idées se retrouvent dans les établissements publics, mais difficiles à faire entendre à des classes de trente élèves. Le vouvoiement des élèves est obligatoire. L'auteur trouve cela plus respectueux, et c'est un garde fou, selon lui, contre l'impertinence. Pour moi, c'est juste un choix, car le tutoiement peut s'appliquer tout en maintenant le respect de l'enfant. Albéric de Serrant trouve le vouvoiement plus simple. Je pense que cela doit venir de son éducation dans une famille catholique pratiquante. Les repas sont très cadrés, parfois non mixtes, avec des groupes désignés afin d'obliger l'enfant à se confronter à la communauté et à s'adapter.

Les enseignants sont présents toute la journée. Ils sont recrutés selon les choix du directeur. Il n'y a pas d'obligation d'avoir suivi de formation dans l'enseignement pour être professeur dans cette école. À partir du moment où la personne veut faire avancer les choses et est prête à se remettre en cause, elle peut être recrutée si elle se reconnaît dans les principes de l'école. Les enseignants ont une grande liberté dans les méthodes et pratiques pédagogiques. Si quelque chose ne fonctionne pas, ce n'est pas maintenu et ils trouvent une autre solution. Là, un peu plus de pragmatisme serait le bienvenu dans l'école publique. Par exemple, on sait que la méthode semi-globale d'apprentissage de la lecture est un échec, mais un retour à la méthode syllabique est rare, car les enseignants se retrouvent souvent freinés dans leur démarche. Pourtant, c'est souvent cette méthode qui est utilisée par les orthophonistes.

Le cours Alexandre Dumas responsabilise aussi les parents. Ceux-ci sont parties prenantes du suivi de la scolarité de leurs enfants. (En même temps, l'auteur ne parle pas du coût annuel pour les familles.) J'ai trouvé certains passages un peu trop grandiloquents, même si l'auteur rappelle plusieurs fois qu'il n'est qu'un maillon de la chaîne, et qu'il travaille en collaboration avec des écoles publiques. Le fait, selon moi, qu'une structure de ce type fonctionne bien tient à deux choses : les parents qui s'investissent, mais n'empiètent pas sur le rôle des enseignants et surtout les petits effectifs : il n'y a qu'une centaine d'élèves du CP à la troisième, soit environ dix élèves par niveau. Cela permet d'individualiser au maximum la formation. Les enseignants du public adoreraient avoir dix élèves par classe, le travail serait complètement différent.
Une plus grosse structure que le cours Alexandre Dumas n'arriverait peut-être pas à fonctionner de la même manière (enseignants et directeur proches des élèves).

Albéric de Serrant a mis en place des méthodes originales. Certaines sont anecdotiques (vouvoiement), d'autres devraient être testées à l'école publique: par exemple, le travail en petits groupes, ce qui n'arrivera pas pour des raisons économiques. L'auteur croit fermement en son modèle et c'est ce qui fait la force du livre : à travers ses propos, on sent la passion qu'il a pour son métier.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions JC Lattès.

Titre: Je veux faire battre le coeur de l'école
Auteur: Albéric de Serrant avec Émilie Refait
Éditeur: Jean-Claude Lattès
Nombre de pages: 233
ISBN: 978-2-7096-5038-0
Date de publication: 2 septembre 2015

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lundi 7 septembre 2015 10:12

C'est quoi apprendre ? de Philippe Meirieu

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C'est quoi apprendre ?

L'ouvrage : Sous forme d'entretien, Philippe Meirieu répond à un collégien sur « c'est quoi apprendre ? » et donne sa vision de l'éducation, de la pédagogie et du savoir.

Mon avis : Il s'agit d'un ouvrage paru dans la collection « Les grands entretiens d'Émile[1] » où Émile[2], un collégien de la campagne rencontre des personnalités de différents domaines[3].

En réponse aux questions d'Émile, Philippe Meirieu[4] développe ses théories sur l'éducation. De nombreuses illustrations de Pascal Lemaître[5] accompagnent les réponses afin d'apporter une petite touche d'humour au contenu. Je précise que je ne travaille pas pour l'Éducation Nationale, mais je connais bien le milieu. C'est un ouvrage qui est fait en priorité pour les adolescents, mais que les parents peuvent lire sans problème. Par contre, vu les notions utilisées et le vocabulaire employé, je ne suis absolument pas certain que ce livre soit accessible à tous les adolescents. Je dirais qu'il est accessible à ceux qui n'ont pas forcément besoin de le lire.

Le pédagogue explique ce qu'est la pédagogie et que tout le monde est concerné: enseignants, famille, médias etc. Il enfonce quelques portes ouvertes : oui il faut réformer l'éducation. Il explique que le collège doit se réformer afin de mieux aider les élèves, de manière plus juste. Certaines pistes sont intéressantes. Il cite les élèves qui ont laissé tomber le travail scolaire, par peur de la note, et parce que c'est plus simple que de combler des lacunes. Les cours magistraux doivent être réduits, au profit d'autres systèmes permettant la construction de la personne et du savoir. Il faut faire le lien entre la théorie et la pratique (il cite le théorème de Pythagore comme exemple).
Il précise que les enseignants font de leur mieux avec ce qu'on leur donne. C'est vrai, car aider les élèves en difficultés, tous les enseignants sont pour, mais on ne leur donne ni le temps ni les moyens de le faire correctement (et ce n'est pas la réforme du collège 2016 qui va arranger les choses).

J'ai l'impression que Philippe Meirieu est éloigné de la réalité de terrain des collèges. Malheureusement, tous les élèves ne sont pas comme Émile, loin de là. En outre, Les enseignants ne peuvent pas réussir sans les familles. Certaines, à tort ou à raison, ont une image négative de l'École et ne se gênent pas pour le faire savoir à leurs enfants. Ce qui conduit souvent ces derniers à ne pas travailler, « car cela n'a pas d'utilité ». Depuis trente ans, les différentes politiques éducatives ne vont que dans un seul sens : c’est trop difficile, donc on baisse les exigences. Ensuite on s'étonne que les résultats soient en baisse constante et on réforme à nouveau, dans le même sens. Il n'y a qu'à regarder les consignes de correction pour le Brevet des collèges ou le Bac, pour comprendre que ces épreuves n'ont plus aucun intérêt.

Il est clair, comme Philippe Meirieu l'indique, que l'École doit être plus en phase avec la société. Il souhaite une école plus égalitaire. Que l'enseignant permette à l'élève de se construire petit à petit, etc. L'auteur indique aussi que les enseignants ont pas mal de contraintes et une certaine liberté dans leur façon d'enseigner, qui peut permettre, de se rapprocher, un peu, de cette égalité.
Or, il ne précise pas que dans les réformes scolaires actuelles, les contraintes vont se renforcer au détriment de cette liberté. Au lieu d'obtenir une égalité, il n'y a que les élèves qui sont soutenus par leur famille qui sortiront, encore une fois, leur épingle du jeu.

C'est un petit ouvrage à découvrir, mais à prendre avec du recul.

Une version numérique de ce livre m'a été envoyée par les Éditions de l'aube.

Titre: C'est quoi apprendre ?
Auteur: Philippe Meirieu
Éditeur: Éditions de l'aube
Nombre de pages: 94
ISBN: 978-2-8159-1128-3
Date de publication: 20 août 2015

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vendredi 6 mars 2015 18:53

Génération Galactik, de Vincent Dubost

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Génération Galactik

L'ouvrage :
Vincent Dubost revisite, à travers ses souvenirs, et de nombreuses images, l'arrivée des héros de l'espace à la télévision au début des années 80.

Mon avis :
Après « Nos années Casimir[1] », que j'ai chroniqué, voici un autre ouvrage dans la même veine télévisuelle: « Génération Galactik ». L'auteur nous présente la période couvrant les années 1978 à 1984, vue à travers le prisme des séries de l'espace. Donc, même s’il y a des allusions à d'autres séries de la même période, il s'attarde surtout sur «Goldorak» et d'autres séries comme «Capitaine Flam», «Ulysse 31», etc.
Il s'agit d'une réédition augmentée d'une trentaine de pages d'un ouvrage publié en 2012. Je trouve la première couverture mieux réussie que celle-ci. Il aurait peut-être suffi de rajouter «deuxième édition» sur la première couverture, mais ce n'est pas le choix qui a été retenu.

La première partie de l'ouvrage, assez courte (quarante pages) est consacrée à la présentation des séries qui ont marqué la jeunesse de l'auteur. C'est succinct, mais précis et clair. Je pense que de nombreuses personnes de cette génération se retrouveront un peu à travers certaines anecdotes (cela a été mon cas).
La deuxième partie, qui couvre une centaine de pages, présente la plupart des produits dérivés issus du phénomène «Goldorak» et des séries qui ont suivi. Du pull tricoté, en passant par les boites de camembert et le shampoing, sans oublier les jouets, l'auteur dresse un panorama de tout ce qui pouvait attirer le regard et l'envie des jeunes enfants (et surtout des garçons) à l'époque.

J'ai moins accroché à ce livre qu'à « Nos années Casimir », mais Vincent Dubost a su, avec son style et ses petites histoires de jeunesse, me replonger dans cette période qui a littéralement bouleversé l'imagination et la vie de nombreux enfants.
C'est un album qui contient de nombreuses reproductions, qui fera plaisir aux nostalgiques, et pourra faire découvrir aux plus jeunes, un pan de la vie de leurs parents qu'ils pourront mettre en comparaison avec les séries qu’eux connaissent.

À découvrir pour les nombreuses reproductions d'objets.

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Hors Collection dans le cadre de l'opération « Masse Critique» organisée par Babelio.

Titre: Génération Galactik
Auteur: Vincent Dubost
Éditeur: Hors Collection
Nombre de pages: 143
ISBN: 978-2-258-11389-3
Date de publication: 13 novembre 2014.

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