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dimanche 18 décembre 2016 11:32

Troupe 52, de Nick Cutter

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Troupe 52

L'histoire : Tim Riggs emmène cinq scouts (Kent, Max, Ephraïm, Newton, Shelley) pour trois jours de camping sur une île inhabitée. Il s’agit de la troupe 52 qui doit effectuer son dernier rite d’initiation. Mais le séjour ne va pas se dérouler comme prévu.

Mon avis : Amateurs de frissons, voici un roman bien glauque. Chaque scène, chaque événement pousse plus loin l'ambiance sombre et tendue de cette histoire. C'est un véritable huis clos qui se déroule sur cette île déserte. Nick Cutter appuie là où ça fait mal : l'histoire concerne essentiellement cinq adolescents, ce qui marque plus les esprits.

La situation dramatique va libérer les plus bas instincts. L'auteur s'appuie sur l'analyse psychologique des personnages. Il creuse le comportement des cinq protagonistes et leur ressenti. Leurs caractères et leur moi profond sont mis à nu : cela fait froid dans le dos. Mais cela ne s'arrête pas là. En effet, les descriptions sont très précises. Le romancier fait appel à tous nos sens pour nous plonger dans le récit (scènes violentes, odeurs, sensations, etc).
Afin d'apporter un éclairage complet, l'histoire est entrecoupée de coupures de presse, d'extraits de procès qui ont eu lieu après les événements.

C'est bien écrit, agréable. Or, lors de ma lecture (en dehors du côté gore), j'ai ressenti quelques longueurs, surtout sur la fin, avec certains passages descriptifs. De plus, les passages gores peuvent être difficiles à appréhender pour un public plus sensible ou n'ayant pas le recul nécessaire. Je pense aussi que le roman est découpé de manière à pouvoir facilement être transposé en film.

Nick Cutter est l’un des pseudonymes de Craig Davidson[1], un auteur canadien. D’autres romans sous ce nom sont parus ou à paraître[2] (uniquement en anglais pour le moment).

À lire si vous aimez frissonner.

Service presse des éditions Denoël.

Titre: Troupe 52 (The Troop)
Auteur: Nick Cutter
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 446
Traduction: Éric Fontaine
ISBN: 978-2-207-13238-8
Date de publication: 14 novembre 2016

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dimanche 11 décembre 2016 22:09

A comme apocalypse, de Douglas Preston et Lincoln Child

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A comme Apocalypse

L’histoire :
Gideon Crew reprend rapidement du service. Eli Glinn veut détruire une météorite très particulière se trouvant au fond de l’océan. On apprend qu’il est responsable de ce qui est arrivé cinq ans plus tôt lors du transport de cette énorme pierre.

Mon avis :
Voici la quatrième aventure de Gideon Crew[1][2][3] . Le titre original est « Beyond the Ice Limit » (je ne reviens pas sur le mauvais choix français pour les titres, que j’ai déjà expliqué dans les chroniques précédentes). Ce roman peut être lu indépendamment des trois autres, mais il est préférable de les avoir lus afin de bien comprendre la personnalité de Gideon. Ce livre est aussi la suite d’« Ice limit », paru en 2002, chez l’Archipel, mais les éléments nécessaires sont fournis pour bien appréhender l’histoire. Le côté technique des recherches sous-marines reste crédible.

On entre rapidement dans le vif du sujet. Le récit est rythmé, mais certaines scènes sont un peu trop lentes à mon goût. Comme dans le tome précédent, Gideon a plutôt un rôle de suiveur, d’exécutant. Il ne prend pas d’initiative, et là, c’est un peu dommage.

On découvre plus de choses sur Eli Glinn et son passé. Il n’est peut-être pas si insensible que ça, mais cela ne dure pas très longtemps. Certaines situations sont un peu tirées par les cheveux (exemple: les relations entre Gideon et Alex, ainsi que des scènes d’action), mais on reste dans la tonalité de la série.

Je trouve que la part belle de l’histoire est pour la météorite. Elle est au centre du récit. Tout tourne et converge vers elle. Il y a de la science-fiction et cela donne du piment à l’ensemble, même si on se doute, en partie, du dénouement. Ce dernier arrive en quelques pages et ensuite on passe à l’épilogue. Il aurait été intéressant de développer un peu cet entre-deux. Cela aurait donné plus de consistance à cette histoire.

Suspense, aventure, horreur sont au menu pour notre plus grand plaisir.

Service presse des éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication Lp Conseils.

Titre: A comme Apocalypse (Beyond The Ice Limit)
Auteur: Douglas Preston / Lincoln Child
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 369
Traduction: Sebastain Danchin
ISBN: 978-2-8098-2059-1
Date de publication: 9 novembre 2016

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lundi 5 décembre 2016 22:47

Le fléau de Dieu, À l ‘ombre du diable, de Andrea H. Japp

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À l ‘ombre du diable

L’histoire :
Septembre 1348, Les Loges-en-Jolas. Gabrielle d’Aurillay et Adeline Musard ont quitté Paris afin de s’éloigner de la peste et de se mettre à l’abri. Leur repos sera de courte durée, et les deux femmes vont de nouveau devoir faire des choix difficiles.

Mon avis :
J’ai retrouvé dans ce tome le même souffle que dans le précédent[1]. En début d’ouvrage, il y a un résumé succinct du précédent, pour ceux qui ne l’ont pas lu, ou tout simplement, pour se remettre l’histoire en mémoire. La peste est toujours présente en arrière plan. Le lecteur suit donc l’évolution de la maladie, mais aussi les aventures de Gabrielle et d’Adeline. Cette dernière prend davantage d’importance dans ce deuxième tome. Il faut reconnaître que la part belle est faite aux femmes : Adeline, Gabrielle, Marthe de Rolittret, Jeanne de France. Les hommes sont au second plan, et certains tirent les ficelles dans l’ombre.

Gabrielle évolue et prend de l’assurance. Elle possède toujours le diptyque, mais n’a pas conscience de son importance. Il y a un peu plus d’action et les événements s’enchaînent avec rythme.
Par moments, il y a encore des passages concernant Gisèle. On se demande toujours quel rôle elle tient dans l'histoire. L’intrigue n’avance pas vraiment concernant le diptyque, mais les différents protagonistes continuent de tisser leur toile : certains pour essayer de protéger Gabrielle, d’autres pour la mettre à mort et récupérer le tableau.
Marthe de Rolittret est quelqu’un de sombre, machiavélique. Elle joue sur plusieurs tableaux, mais on ne sait pas quelle finalité elle cherche. Contrairement au premier volume, je n’ai pas ressenti de lenteurs lors de ma lecture. J’apprécie particulièrement le style de l’auteur dans ses romans historiques, même si je pourrais m’élever contre la profusion de notes : cela fait partie de la marque de fabrique de la romancière.

On retrouve l’habituelle brève annexe historique en fin de volume concernant les personnages de l'époque, ainsi qu’un glossaire, expliquant et développant certains termes utilisés.

Une lecture très agréable. Vivement le troisième tome.

Service presse des éditions Flammarion par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.

Titre: À l ‘ombre du diable
Auteur: Andrea H. Japp
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 329
ISBN: 978-2-0813-7522-2
Date de publication: 2 novembre 2016

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mercredi 30 novembre 2016 18:44

Une famille trop parfaite, de Rachel Abbott

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Une famille trop parfaite

L’histoire :
Olivia appelle la police, complètement paniquée : son mari et ses enfants ont disparu. Quelques heures plus tard, son mari réapparaît. Deux ans après, c’est au tour d’Olivia de disparaître avec les enfants.

Mon avis :
La grande question de ce roman est : Pourquoi Olivia et ses enfants ont-ils disparu ? Sont-ils morts ? L’intrigue est classique et on devine rapidement la plupart des secrets de cette histoire. Somme toute, la lecture reste agréable. Les chapitres sont courts et maintiennent, dans l’ensemble, un léger suspense (loin de Lisa Gardner, contrairement à ce qui est annoncé sur la quatrième de couverture).

Olivia apparaît sans saveur. J’ai trouvé son personnage fade. Le côté très intéressant du roman est l’analyse du mode de fonctionnement du psychopathe narcissique qu’est Robert Brooke. C’est un passionné, et il va au bout de ses convictions (ce qui fait froid dans le dos).
Du côté des enquêteurs (Tom et Rebecca), l’auteur fait une légère incursion dans la vie privée de chacun. Elle en effleure juste la surface, car il ne s’agit pas de son principal propos. Pourtant, il aurait peut-être été intéressant de creuser un peu plus de ce côté-là (avec le risque de créer des longueurs) pour donner un peu plus d’épaisseur à son récit. C’est avec l’enquête que le lecteur avance dans l’intrigue. De cette manière, la romancière distille peu à peu les informations.
Malheureusement, quelques ficelles et explications, surtout sur la fin, sont un peu trop simples à mon goût. De plus, certains personnages secondaires, surtout chez les policiers, sont assez stéréotypés (exemple: le spécialiste informatique).

Un roman sympathique à lire, mais loin d’un grand thriller psychologique.

Service presse numérique des éditions Belfond par l'intermédiaire de Netgalley.

Titre: Une famille trop parfaite (Sleep Tight)
Auteur: Rachel Abbott
Éditeur: Belfond
Nombre de pages: 350
Traduction: Muriel Levet
ISBN: 978-2-7144-6033-2
Date de publication: 3 novembre 2016

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dimanche 20 novembre 2016 21:30

La cité qui grandit, de Paul Carta

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La cité qui grandit

L’histoire :
Jan, Thepis et Timbalan sont dans le désert (le Souffle d’Hestar). Jan soigne ses blessures auprès de nomades qui décident d'aider les trois compagnons, de les guider dans leur traversée.

Mon avis :
Il s’agit du quatrième tome des « Chroniques d’au-delà du seuil[1][2][3] » et du deuxième concernant Jan. Avec ce volume, Paul Carta vient clôturer l’intrigue commencée dans le livre précédent : Qui est Petit Dieu et Jan va-t-il réussir à sauver sa cité ? Avant toute chose, il faut avoir lu le tome précédent, car l’histoire en est la suite directe.

La structure de l’ouvrage reste la même : le roman alterne des chapitres (ou sous-chapitres) qui se déroulent auprès des hommes et d'autres auprès des dieux de l'Alphée. On suit Jan et ses compagnons dans leur périple, mais aussi les événements qui se déroulent dans la cité maudite. Et enfin les dieux de l’Alphée qui essaient de reprendre en main la situation. Il y a de l’action et quelques rebondissements qui maintiennent l’attention du lecteur. Les chapitres les plus intéressants ont été, pour moi, ceux ayant lieu dans la cité maudite et dans l’Alphée. J’ai été un peu déçu par la fin. J’ai trouvé la façon de faire un peu trop simple.

Le style d'écriture est toujours aussi relevé que dans les volumes précédents et est très agréable à lire.

Malgré le bémol concernant la fin du roman, il me tarde que le cinquième tome paraisse afin de retrouver Khimaï. On peut même supposer que Jan sera partie prenante dans la suite du récit.

Service presse des éditions l'Archipel par l'intermédiaire de l'agence de communication LP Conseils.

Titre: La cité qui grandit
Auteur: Paul Carta
Éditeur: l'Archipel
Nombre de pages: 338
ISBN: 978-2-8098-1801-7
Date de publication: 2 novembre 2016

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