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Romans policiers, Thrillers, Espionnage

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mercredi 2 octobre 2013 07:01

Protocole 118, de Claire Le Luhern

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Protocole 118

L'histoire :
Suite à la mort d'Adrien Cipras, interné dans un hôpital psychiatrique, une enquête sur le décès d'une personne trente-cinq ans plus tôt est rouverte. Juliette et Patrice sont chargés de trouver des réponses, qui vont faire resurgir un passé pas forcément agréable....

Mon avis :
Voici un roman intéressant. Il s'agit du premier roman de Claire Le Luhern, et dans l'ensemble, il me semble réussi. L'auteur nous plonge rapidement dans l'univers de ses personnages. Un univers sombre.

L'intrigue est bien menée, le suspens présent. Les personnages de Juliette, Antoine, Patrice sont bien décrits. Le dénouement n'est pas attendu. Tout est bien, me direz-vous ?

Ce que je peux reprocher à ce livre, c'est que tous les personnages, sans exception, sont torturés, enfermés dans leurs tourments et addictions. À la réflexion, c'est peut-être un peu trop sombre, et je pourrais retourner la phrase utilisée dans le livre : « la vie c'est jamais ce qu'on croit ».

Pourquoi tout le monde devrait-il être aigri, désorienté, alcoolique, joueur ? On a l'impression que tous les policiers de l'histoire qui travaillent au 36 quai des Orfèvres sont tous des dépravés. C'est regrettable. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti.

L'histoire m'a plu, le livre se lit facilement, le style est fluide, mais je ne me suis pas attaché aux personnages, peu importe ce qui arrive. Il n'y a rien qui nous retient dans les personnages. Tous ressassent le passé quel qu'il soit, et pas un n'essaie d'aller de l'avant, alors qu'en règle générale, on admet que ce sont nos erreurs qui nous font avancer. Le plus important n'est pas la chute, mais le fait de se relever.

Il faudra attendre la fin du roman pour que l'un des personnages prenne, apparemment, conscience de cela.

Le livre aborde le thème de l'addiction, que ce soit le jeu ou l'alcool, mais comme je l'ai indiqué plus haut, on a l'impression que tout le monde est comme ces personnages. Or, dans la vie, c'est loin d'être le cas.

Éditeur: La Tengo Éditions
Nombre de pages: 380
ISBN: 978-2-354-61048-7

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lundi 9 septembre 2013 17:36

La vengeance de Baudelaire, de Bob van Laerhoven

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La vengeance de Baudelaire

Résumé :
Paris septembre 1870. Alors que la ville est assiégée par les Prussiens, le commissaire Lefèvre et l'inspecteur Bouveroux doivent enquêter sur des crimes rapprochés qui ont tous un point commun : des vers de Charles Baudelaire, venant du recueil « Les fleurs du mal », sont retrouvés sur les lieux des crimes. À partir de cela, les enquêteurs vont essayer de démêler l'affaire. Leurs découvertes seront stupéfiantes...

Mon avis :
Il ne s'agit pas à proprement parler d'un roman contenant une enquête policière. L'enquête est bien présente, mais sert surtout à ce que les événements soient racontés par les différents protagonistes.
Le livre, dans son ensemble, est assez glauque, mais l'auteur amène cela habilement, par petites touches, en nous laissant d'abord supposer certaines choses. L'intrigue est bien menée. Baudelaire, mort trois ans auparavant, est omniprésent dans l'histoire. Un fait m'a un peu dérangé à la fin, mais cela ne gâche en rien le reste du livre.

Le commissaire et l'inspecteur se connaissent depuis de nombreuses années et sont assez proches l'un de l'autre, mais beaucoup de choses les opposent. L'enquête les amènera à un point de non-retour pour l'un comme pour l'autre.

L'ambiance du Paris de 1870 est bien décrite : la guerre et les conséquences sur la vie quotidienne. D'un côté de la population, la pauvreté s'accentue, il y a un manque de nourriture et d'argent. De l'autre, même si la vie est un peu plus difficile, des soirées, même libertines, sont toujours organisées, sans qu'on se soucie réellement de la situation. Les tensions s'exacerbent dans la population. Cette seconde histoire, racontée en parallèle de l'enquête, est très intéressante et permet à l'auteur d'ancrer ses personnages dans un lieu et une époque. Le décor les rend réalistes.

À lire.

Ce livre m'a été offert par MA éditions par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.

Éditeur: MA Éditions
Nombre de pages: 291
ISBN: 978-2-822-402286

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mardi 30 juillet 2013 16:30

Le code du démon, d'Adam Blake

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Le code du démon

L'histoire :
L'enquêtrice, Heather Kennedy, doit découvrir, ce qui se cache derrière une effraction dans un musée et de fil en aiguille, cela fait resurgir de vieux démons. Elle devra aller au bout de cette affaire afin d'essayer de survivre.

Mon avis :
Heather va devoir percer le secret que l'effraction du musée cache. Elle va découvrir que les auteurs se sont emparés d'un livre ancien, et que les quelques exemplaires de ce livre qui existent dans le monde disparaissent les uns après les autres.

Nous avons des personnages intéressants dans ce livre : Heather Kennedy (ex-flic reconvertie en enquêtrice privée), Léo Tillman (un ancien mercenaire), Diema (qui est un personnage discret et secret), et Ben Rush (qui est un quidam qui arrive presque par hasard dans cette affaire). Face à eux, se trouve la tribu de tueurs impitoyables, sectaires, qui ne dévient pas d'un millimètre de leur façon de penser : « nous sommes les bons, nous avons la seule religion légitime, le monde extérieur doit être éliminé ». D'ailleurs, leur credo est d'éliminer toute personne qui ont connaissance de leur existence. Et là, on se pose la question : comment un flic banal peut-il résister à des tueurs surentraînés ? Pour nous faire admettre que c'est possible, l'héroïne se la pose elle-même, en pensant des choses du style « c'est un coup de chance, je ne pourrais jamais recommencer » et pourtant, c'est ce qui arrive... Heather Kennedy résiste à une horde de mercenaires ultra-entraînés, sans trop de séquelles.

Léo Tillman, l'ex-mercenaire, veut toujours retrouver sa famille, enlevée par cette tribu secrète il y a plusieurs années. Le côté indestructible du personnage, malgré les différents événements qui surviennent, ainsi que les grottes qui se trouvent dans des lieux incongrus et qui permettent à la secte, de se cacher, ajoutent au manque de réalisme de l'histoire.
Bien sûr, il faut ajouter à ce duo, l'intello de service: Ben Rush, pas fichu de tenir une arme, et qui pourtant se révélera, par moments et à la fin de l'histoire, comme possédant des ressources insoupçonnées.
L'auteur essaie de nous montrer Diema, la tueuse impitoyable, avec des sentiments qui évoluent au cours de l'aventure, mais cela fait cliché.

Vous aurez compris, nous sommes là face à un thriller qui se lit facilement, on s'attache aux personnages, mais l'histoire n'est guère convaincante, et c'est dommage. Un petit passage par la case science-fiction aurait sans doute été plus intéressant pour ce roman, ce qui cadrerait avec la spécialité de l'auteur : scénariste sur les BD de X-Men et Fantastic-Four.

Ce livre m'a été offert par MA éditions par l'intermédiaire de l'agence de communication Gilles Paris.

Éditeur: MA éditions
Nombre de pages: 418
ISBN:978-2-822-402002

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vendredi 21 juin 2013 07:10

Le jeu, niveau 1: Oserez-vous entrer ?, Anders de la Motte

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Le jeu : Niveau 1 : Oserez-vous entrer ?

L'histoire :
Henrik Pettersson découvre un smartphone dans un train et par l'intermédiaire de ce téléphone, il va se voir proposer de participer à un jeu particulier. Après une brève hésitation, Henrik décide d'accepter la proposition et les événements s'enchaînent.

Mon avis :
On va commencer par le plus important : il faut lire ce livre ! Le suspense est bien présent, du début à la fin. Il s'agit du premier volume d'une trilogie et j'espère vraiment que les deux autres volumes seront à la hauteur de celui-ci.

Deux histoires se croisent, Celle d'Henrik Pettersson, dit HP et celle de Rebecca Normén. Le lien entre les deux se fait petit à petit et on comprend mieux les interactions entre les deux personnages.

L'intrigue est bonne, l'auteur aborde certains thèmes, comme la manipulation, la culpabilité, la rédemption, la folie.

HP, est un peu paumé, en marge de la société. Il connaît les petits boulots, les petits larcins pour arrondir ses fins de mois, manger, ou s'acheter du shit. Il est impulsif, ce qui l'entraîne dans une spirale qu'il ne semble plus contrôler. Il va se retrouver embarqué dans une histoire étrange, a priori anodine, et cela va devenir quelque chose d'oppressant, d'irréel même. L'auteur réussit à tirer partie de la technologie et des possibilités que les smartphones et internet apportent actuellement à notre société pour nous entraîner dans un monde, qui semble hors du système, voire au-dessus du système.

Rebecca, de son côté, est réfléchie et ne se lance pas dans une situation à la légère. Elle essaie de prendre sa vie en main. Un événement la ronge et son métier de garde du corps de personnalités politique n'est vraiment pas de tout repos. Elle est hantée par son passé et essaie tout le temps de faire bonne figure face au reste du monde.

Au fur et à mesure, on découvre la profondeur des caractères des deux personnages principaux et ce qui les relie. A un moment de l'histoire, on se dit que telle chose, avec un personnage, est une ficelle un peu grosse,pour relancer l'histoire, mais à la fin du roman, cela se comprend et le tout se tient. Il s'agit là d'un bon thriller psychologique qui fait réfléchir .

Le style est simple et fluide, il n'y a pas de difficultés dans la compréhension. Vivement la suite !

Éditeur : Fleuve noir
Nombre de pages : 430
ISBN : 978-2265097407

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mercredi 12 juin 2013 23:51

Les justes, de Michael Wallace

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Les justes

L'histoire:

Jacob Christianson doit enquêter sur le meurtre d'une femme de la communauté. Rapidement, ses soupçons vont s'orienter vers des proches de la victime. Mais pourquoi auraient-ils fait cela ? Et comment le prouver ? Il va alors commencer une longue enquête, accompagné de sa sœur Eliza, afin d'essayer de percer le mystère de cette mort.

Mon avis:
L'intrigue est bien ficelée, le suspens bien présent, mais peut-être pas assez à mon goût. L'histoire nous immerge dans des pratiques qui nous semblent d'un autre âge, même si certains s'interrogent sur le pourquoi de ces pratiques. L'auteur a une écriture agréable, fluide. À travers l'enquête, il nous fait découvrir la communauté mormone de la branche polygame, avec ses rites, ses façons de faire : les filles ne choisissent pas leur époux, il s'agit de faire des alliances afin de progresser dans la communauté et toute personne qui se détourne des préceptes d'obéissance aux patriarches est rapidement excommuniée et exilée chez les « gentils », le monde en dehors de la communauté.

L'auteur nous présente la communauté mormone comme étant cultivée, au fait des réalités du monde extérieur, mais en même temps, il nous explique que les filles sont souvent mariées à quinze ans et qu'elles doivent obéissance à leur mari . Cela nous montre une communauté pleine de paradoxes, tiraillée entre modernité et archaïsme.

On s'attache rapidement aux deux personnages principaux et on espère qu'ils vont s'émanciper vis-à-vis de leur communauté ou même d'eux-mêmes, car on sent une lutte intérieure dans leurs caractères sur les choix à faire et sur comment les faire.

Jacob va enquêter afin de trouver les responsables du meurtre, malgré les problèmes qu'il va rencontrer, avec les luttes intestines au niveau des patriarches de la communauté pour savoir s'il faut mener une politique modérée ou non vis-à-vis du monde extérieur. Il va découvrir que la politique tient une grande place dans son monde, que les alliances et accords sont nombreux et nécessaires afin de permettre à la communauté de continuer à exister.

Le motif du meurtre est vraiment horrible, on ne s'attend pas vraiment à ça, c'est bien amené, bien distillé tout au long du roman, même si je trouve que le dernier chapitre est peut-être un peu trop convenu. Cela vient sans doute du fait que ce roman est le premier d'une série (cinq volumes actuellement en anglais).

Je vous conseille la lecture de ce roman !

Éditeur: MA éditions
Nombre de pages: 420
978-2-822-402255

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